Traditionnellement plébiscités pour la gestion du risque client, les prestataires de l’information d’entreprise trouvent actuellement de nouveaux leviers de croissance en diversifiant leurs prestations.
Alors que les entreprises ont besoin d’être confortées sur la santé financière de leurs clients, le contexte législatif à venir pourrait évoluer en défaveur de la transparence sur les comptes des plus petites sociétés. Un texte de loi devrait en effet prochainement exempter les micro-entreprises et petites entreprises de publier leurs comptes annuels, dès lors qu’elles ne dépassent pas les limites d’au moins deux des trois seuils suivants : un bilan de 350 000 euros, un chiffre d’affaires de 700 000 euros et 10 salariés. Par ailleurs, toutes les sociétés qui réalisent moins de 8 millions d’euros de chiffre d’affaires ou qui emploient moins de 50 salariés pourraient également avoir la possibilité d’établir des comptes simplifiés. Pour pallier cette probable restriction d’accès à certaines informations, les prestataires de la place s’attachent donc à travailler sur la qualité et la richesse des données qu’ils sont en mesure de proposer aux entreprises.
Des informations qui gagnent en qualité
«La loi Macron actuellement en cours de préparation pourrait en effet avoir des répercussions en matière de diffusion des informations sur les plus petites entreprises, indique à ce sujet Charles Battista, directeur de la communication et des relations externes d’Altares. Les assureurs crédit et sociétés de notation pourraient être contraints, en l’absence de données bilancielles, d’émettre des scores plus sévères sur ces entreprises. Leurs fournisseurs seront donc tentés de renforcer leurs conditions de règlement. En qualité de société d’informations, nous devons mettre à leur disposition des données plus qualitatives, établies sur la base d’informations différentes, telles que les comportements de paiement.»