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M&A

Jusqu’ici, tout va bien

Publié le 29 juin 2018 à 16h40

Thomas Feat

Comme en 2017, les grands groupes français et entreprises de taille intermédiaire se sont montrés très actifs sur le front des acquisitions au premier semestre. Si le marché français du M&A devrait connaître à nouveau une année faste du fait du retour de la croissance et de l’abondance de liquidités, certains facteurs d’incertitude, comme la hausse des leviers d’endettement ou la perspective d’un ralentissement économique en Europe, pourraient, dès l’an prochain, entraîner un fléchissement de l’activité.

Après une année 2017 euphorique, le marché français des fusions et acquisitions a confirmé sa bonne tenue au premier semestre. Le montant global des opérations impliquant au moins une contrepartie française, acquéreuse ou cible, a atteint 87 milliards d’euros sur la période, selon Dealogic, enregistrant de fait sa troisième meilleure performance en dix ans. Certes, ce résultat accuse un recul de près de 30 milliards d’euros ou 18 % en glissement annuel, mais celui-ci est justifié par une seule transaction : le méga-deal conclu au printemps 2017 entre les géants de l’optique Essilor et Luxottica. Par ailleurs, si le nombre de deals annoncés depuis janvier a décru de près de 20 %, le montant moyen des opérations s’est, lui, apprécié de 10 %. Difficile, dans ces conditions, de parler de contre-performance !

Tout comme l’an dernier, les grands groupes français et entreprises de taille intermédiaire se sont montrés offensifs sur le front de la croissance externe. Les premiers ont notamment initié des manœuvres transfrontalières d’ampleur. En témoigne l’offre amicale lancée en mars par AXA sur XL Group, l’un des leaders mondiaux de l’assurance dommages pour les entreprises. D’un montant de 15,3 milliards de dollars (12,4 milliards d’euros), il s’agit du projet d’acquisition tricolore le plus important depuis l’annonce, en décembre, du rachat de l’australien Westfield par Unibail-Rodamco pour 20,9 milliards d’euros. Même constat sur le segment intermédiaire : le lyonnais AKKA Technologies, par exemple, s’est illustré en faisant passer dans son giron PDS Tech, l’un des leaders outre-Atlantique des services en ingénierie et technologies pour l’aéronautique.

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