Si la thématique de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) progresse encore lentement au sein des directions financières, celles qui l’ont adoptée y trouvent beaucoup d’avantages. Son imbrication avec les enjeux financiers est en effet synonyme d’amélioration des performances et de diminution des risques, notamment d’image.
Depuis le 1er janvier dernier, toutes les sociétés employant au moins 500 salariés et enregistrant un chiffre d’affaires supérieur à 100 millions d’euros ont dû se conformer à l’obligation d’évaluer les émissions de gaz à effet de serre de l’ensemble de la chaîne de valeur. Une nouvelle obligation qui a nécessité pour les directeurs financiers d’intégrer dans le rapport de gestion l’évaluation des émissions causées en amont par la chaîne d’approvisionnement et en aval par l’utilisation par les clients des biens et services produits. Pour eux, une telle implication sur des sujets de responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) n’est toutefois pas nouvelle. En effet, depuis plusieurs années déjà, leur place dans l’entreprise les conduit à se saisir de ces enjeux. «Ils disposent d’une vision centrale de l’ensemble des activités de la société, relève Jean-Luc Barlet, président du groupe de travail RSE de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes et associé chez Mazars. Ils sont donc les mieux situés pour traiter des enjeux RSE qui sont transversaux. En outre, ils sont chargés de mesurer la création de valeur au sein de l’entreprise. Or, la RSE fait partie intégrante des composants qui contribuent à la création de cette valeur.»
Une remontée des données
Un raisonnement qui a ainsi conduit un certain nombre de directeurs financiers à se pencher sur les questions sociales et environnementales dès l’apparition du rapport RSE. Rendu obligatoire en 2012 pour toutes les sociétés cotées, ce document a...