Dans l’attente notamment de nouvelles statistiques macroéconomiques, la BCE a donné rendez-vous au marché en décembre pour une clarification de sa politique. D’ici là, aucune évolution significative n’est attendue, toutes choses égales par ailleurs, sur les taux d’intérêt et sur le niveau de l’euro.
Pour en savoir plus sur les intentions de la Banque centrale européenne (BCE), il faudra patienter jusqu’au 8 décembre. Alors que des rumeurs faisant état d’un ralentissement imminent du programme de rachat d’actifs (quantitative easing, QE), lancé par l’institution monétaire en mars 2015, avaient suscité des inquiétudes parmi les investisseurs début octobre, ces derniers espéraient obtenir des clarifications jeudi dernier lors de la réunion du conseil des gouverneurs. Mais celle-ci n’a pas explicitement répondu à leurs attentes. «Ce meeting a été décevant dans la mesure où Mario Draghi s’est contenté d’indiquer que ni l’extension au-delà de mars 2017, ni le possible arrêt progressif du QE (tapering) à compter de cette date n’avaient été débattus entre les gouverneurs», signale Cyril Regnat, stratégiste chez Natixis.
Une situation que le président de la BCE a justifiée par l’absence de certaines données importantes en sa possession. En effet, ce n’est qu’en décembre prochain que les services de la BCE actualiseront leurs prévisions macroéconomiques pour la zone euro d’une part, et qu’ils remettront les conclusions d’une étude d’impact sur le QE d’autre part. «Avant de prendre des dispositions, il est essentiel d’avoir connaissance de ces éléments, de nature à dégager un consensus au sein du conseil», a souligné Mario Draghi.
Une extension probable du QE
Les économistes comme les investisseurs ont malgré tout cru déceler dans le discours de ce dernier des indices laissant augurer les intentions de...