Alors qu’une vague de défaillances provoquées par la crise est anticipée dans de nombreux pays, le coût s’annonce élevé pour les banques. Dans une étude publiée la semaine dernière, S&P estime en effet que les pertes consécutives au non-remboursement des crédits existants pourraientatteindre909 milliards de dollars équivalents cette année et 867 milliards de dollars en 2022.Des montants qui viendraient s’ajouter aux 892 milliards déjà enregistrés en2020, selon les estimations préliminaires de l’agence de notation. Sur cette période2020-2022, l’essentiel des pertes devrait être supporté par les banques chinoises(453 milliards de dollars), devant celles d’Europe de l’Ouest (183 milliards)et d’Amérique du Nord(148 milliards).Dans ce contexte, près de la moitié des bénéfices dégagés en 2020par les 200 principales banques notées par S&P devrait être absorbée pour compenser les pertes de l’an dernier. Une part qui devrait ensuite atteindre 45 % en 2021 et en 2022.