La mondialisation commerciale et le progrès technique ne sont pas les deux seuls facteurs à expliquer la baisse de la part salariale dans le partage de la valeur ajoutée observée dans les cinquante dernières années dans le monde. Selon une étude réalisée par le CEPII, la montée en puissance des investisseurs institutionnels (fonds d’investissement, sociétés d’assurances et fonds de pension) dans la gouvernance des entreprises, l’un des traits saillants des dernières décennies, pourrait également expliquer en partie cette évolution. «Ces investisseurs ont tendance à imposer une culture du résultat de court terme, observe Antoine Vatan, économiste et auteur de cette étude. L’exigence de rentabilité forte à court terme que font valoir ces investisseurs tend à faire évoluer la gouvernance des entreprises et à monter la part du profit dans la valeur ajoutée créée par l’entreprise.» Depuis 1950, la part des actions détenues par ces investisseurs est passée de 39 % à 60 % en Europe.
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Les investisseurs institutionnels responsables de la baisse de la part salariale
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