Regain de volatilité inhérent aux risques politiques (Brexit, Italie…), ralentissement économique exacerbé par les tensions commerciales, moindre soutien monétaire de la part des banques centrales… Selon les agences de notation, une année 2019 riche en défis se profile pour les établissements bancaires internationaux. Cela ne devrait toutefois pas empêcher les banques européennes d’améliorer, à la marge, leur situation financière. Comme la plupart des opérateurs de marché s’attendent à ce que la BCE entame son cycle de remontée des taux directeurs à compter de septembre 2019, entraînant ainsi une hausse des taux de marché, Moody’s anticipe une augmentation de la rentabilité du stock existant de prêts à taux variable ainsi que celle des crédits qui seront octroyés dans la seconde partie de 2019. De bon augure car «les marges d’intérêts sur les prêts représentent la principale source de revenu de la plupart des banques de la zone euro», souligne l’agence. Une perspective d’autant plus favorable que la croissance économique restera suffisamment soutenue pour générer une hausse «modeste» des encours de crédits d’après S&P, et donc pour «renforcer la profitabilité globale» des banques.