A compter de septembre, la Banque centrale européenne va diminuer la taille des rachats d’actifs réalisés dans le cadre de son programme de quantitative easing (QE), les faisant passer de 30 milliards par mois jusqu’alors à 15 milliards d’euros jusqu’en décembre. Sous l’effet de ce «tapering», le montant total d’obligations corporate acquises par l’institution monétaire d’ici fin 2018 devrait être compris entre 8 et 10 milliards d’euros, selon une étude publiée par les analystes crédit de JP Morgan. Censé se traduire par une moindre souscription des émissions futures, le retrait graduel de la BCE devrait provoquer une hausse mécanique des spreads des sociétés non financières appartenant à la catégorie investment grade. D’après JP Morgan, cette appréciation devrait toutefois rester modérée d’ici à la fin de l’année, autour de 5 points de base en moyenne. En cause : les besoins nets des corporates en termes de levées de fonds pourraient se limiter à 35 milliards d’euros sur cet horizon.
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