Crédit

Les entreprises, principales perdantes du «deleveraging» des banques

Publié le 8 novembre 2013 à 9h59    Mis à jour le 8 novembre 2013 à 18h53

Les conséquences du «deleveraging» réalisé par les banques européennes sont désormais connues. Selon une étude de Fitch portant sur les seize établissements d’importance systémique – dont BNP Paribas, BPCE, Crédit Agricole et Société Générale –, la taille de leur bilan a, sous le double effet de la crise bancaire et de la mise en place de la réglementation Bâle 3, diminué de 120 milliards d’euros (- 1 %) entre fin 2010 et fin 2012, à 13 500 milliards. Mais au-delà de ce recul limité, ce sont surtout les évolutions au sein des portefeuilles des banques qui retiennent l’attention. En effet, sur la période, l’exposition de ces dernières aux dettes souveraines a progressé de 26 %, avec 550 milliards d’euros investis dans des obligations d’Etat. Une tendance dont ont sérieusement pâti les entreprises. En effet, la valeur des prêts «corporates» dans les bilans bancaires a en parallèle baissé de 441 milliards sur deux ans (- 9 %). D’après l’agence de notation, cette situation s’explique principalement par la différence de traitement de ces actifs sous Bâle 3. Considérés comme peu risqués par le régulateur, les titres souverains impliquent, pour les banques qui les souscrivent, de provisionner un niveau de capital relativement limité. Tandis que ces derniers constituent 20 % de l’exposition des banques, ils représentent seulement 3 % des fonds propres mobilisés. Or, pour les financements accordés aux sociétés, qui équivalent à un tiers du bilan des banques, la part des fonds propres mobilisés s’élève à près de… 60 % ! De quoi inciter les établissements à limiter leurs concours aux entreprises.

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