Début 2020, les taux de référence utilisés en Europe devront avoir été remplacés par des indices reposant sur un mode de calcul plus robuste. Alors que le successeur du taux Eonia est connu depuis plusieurs mois – il s’agit du taux Ester –, des avancées sont intervenues la semaine dernière en ce qui concerne le futur Euribor. L’Euro Money Markets Institute (EMMI), qui est l’administrateur de ce taux, a en effet publié une proposition de méthodologie dite «hybride».

Actuellement, le calcul des Euribor repose essentiellement sur des estimations effectuées par un panel de banques. «La nouvelle méthodologie prévoit que les banques s’appuient en priorité sur les taux de transactions réelles (niveau 1), explique Jérôme Charpentier, associé au sein du cabinet Ailancy. Si leur nombre est insuffisant pour définir un taux fiable sur une maturité précise, alors les établissements du panel pourront tenir compte des taux d’opérations affichant une durée proche (niveau 2).» Dans le cas où le volume des transactions de niveaux 1 et 2 resterait trop limité, les banques pourraient continuer de se baser sur des taux estimés (niveau 3). «Mais la méthode qu’elles utilisent pour ce faire serait plus encadrée et ferait l’objet de contrôles réguliers», poursuit Jérôme Charpentier. Reste à l’Autorité belge des services et marchés financiers de valider cette proposition, l’EMMI ayant son siège à Bruxelles.