Amilton Asset Management vient de boucler la levée d’une cinquantaine de millions d’euros auprès d’investisseurs institutionnels pour soutenir les sociétés de gestion entrepreneuriales à travers son fonds de fonds 2i Sélection. Ce dernier, reconnu en 2016 comme fonds de place par l’Af2i, l’AFG et Paris Europlace, franchit ainsi le seuil des 100 millions d’euros d’actifs sous gestion, investis dans les fonds d’une trentaine d’asset managers de petite taille et innovants. Grâce à cette levée, Amilton AM compte doubler ses tickets par fonds, les plus gros pouvant atteindre 7 millions d’euros, mais ne modifiera pas son processus de gestion. «Les sociétés de gestion que nous intégrons en portefeuille doivent être détenues par leurs salariés ou dirigeants à hauteur d’au moins un tiers de leur capital, elles doivent offrir des fonds de droit français et ne pas dépasser une certaine taille, de l’ordre de 2 milliards d’euros sous gestion, car nous considérons que, au-delà, elles n’ont pas besoin de notre soutien», indique Franck Missera, directeur de la gestion institutionnelle chez Amilton AM.
Si, depuis sa création en 2009, le fonds surperforme son indice de référence (MSCI Zone Euro dividendes réinvestis à 80 % et Eonia capitalisé à 20 %), il enregistrait au 30 novembre une contre-performance de – 8,54 % sur l’année. Un chiffre global qui cache aussi les belles réussites de certains gérants. «Cette année, des sociétés de gestion comme Constance Associés sur les actions internationales, Alto Invest sur les petites valeurs européennes, mais aussi Phileas AM pour son fonds long/short se sont par exemple distinguées», cite Jean-Claude Guimiot, également directeur, gestion institutionnelle chez Amilton AM. Repérer ces gérants est un exercice difficile pour un institutionnel, du fait de la granularité de l’offre de gestion entrepreneuriale française. Pour sa vingtaine d’investisseurs, dont les nouveaux entrants Aviva France, EDF, Malakoff-Médéric et Sham, le fonds 2i Sélection fait donc office de «laboratoire». Un service qu’ils sont prêts à payer puisque les frais de gestion globaux du fonds de fonds s’élèvent à 2 % par an.
