L’investissement responsable sort peu à peu du strict périmètre institutionnel et les offres se multiplient à destination des particuliers. C’est le cas en assurance-vie et en épargne-retraite. Ainsi, Aviva France a annoncé le lancement, mi-avril, d’une gamme dite «durable», accessible y compris à partir de ses contrats existants (hors AFER). Cette offre s’appuie sur une gestion sous mandat d’Aviva Investors et sur vingt-cinq unités de compte, dont une quinzaine gérées par des asset managers externes au groupe (Pictet, Robeco, Lombard Odier…). Aviva mise sur le label public ISR pour convaincre les clients : Aviva Investors accélère ainsi la labellisation de ses fonds, l’encours couvert devant passer de 4 milliards d’euros aujourd’hui à 14 milliards fin juin. Un fonds de type «90-10», 10 % étant investis dans le fonds d’impact investing créé par Aviva en 2014 sur le segment des entreprises sociales non cotées, voit également le jour. Surtout, l’assureur annonce la création, d’ici fin 2019, d’un fonds en euros ISR. Un exercice très délicat en période de taux bas. «Sur les actifs classiques, la rentabilité n’est aujourd’hui pas au rendez-vous, explique Denis Lehman, directeur général d’Aviva Investors France. On va investir sur des actifs moins liquides, comme le private equity, les infrastructures et l’immobilier, ainsi que sur des actions et des obligations corporate.» Et si la rentabilité n’est pas suffisante pour assurer la compétitivité de ce nouveau fonds euros face aux fonds euros historiques, Aviva n’exclut pas «un peu de subvention» pour combler l’écart de rémunération.