Investissement responsable

ESG : le E plus fort que le S et le G

Publié le 18 décembre 2018 à 16h45

fundsmagazine.fr

La sixième édition du «Global Investment Survey» de Legg Mason, confirme bien la montée en puissance de l’investissement responsable. A l’échelle mondiale, près de la moitié des investisseurs particuliers (49 %) affirme désormais tenir compte de la composante ESG dans ses décisions d’investissement. Plus encore (54 %) déclarent éviter délibérément les entreprises ayant fait l’objet de controverses. Enfin, une très large majorité (89 %) est convaincue que les gérants d’actifs doivent jouer activement un rôle de contrôle et d’accompagnement des sociétés dans lesquelles ils investissent, afin de s’assurer que ces dernières déploient des pratiques responsables. Près de la moitié des investisseurs expriment l’intention de renforcer leurs investissements ESG à horizon cinq ans. «De plus, les nouvelles générations se sentent plus concernées, ce qui annonce une montée en puissance de l’investissement ESG lorsqu’elles prendront le relais de leurs aînés», précise Tristan Camp, spécialiste produit chez Legg Mason.

Cette étude arrive toutefois à la même conclusion que les nombreuses enquêtes publiées tout au long de l’année : pour que l’ESG devienne une thématique d’investissement réellement prioritaire, il faut améliorer la connaissance des investisseurs sur ces sujets. Plus d’un quart des investisseurs mondiaux (29 %) jugent qu’ils ne peuvent pas consacrer à l’ESG une part plus importante de leurs placements par manque d’information, tandis que 23 % déclarent ne pas savoir exactement quels types d’investissements sont considérés comme responsables.

Les investisseurs français ne font pas exception à la tendance mondiale. De plus en plus intéressés par la thématique, ils sont moins d’un quart à affirmer comprendre complètement ce que signifient les termes «ESG» ou «investissement responsable», tandis que la même proportion (23 %) affirme ne pas les comprendre du tout. S’ils se sentent principalement freinés, comme tous les sondés, par le manque d’information et de conseil, certaines autres barrières sont plus prononcées en France qu’ailleurs : 28 % des Français estiment qu’ils limitent leurs placements responsables en raison de frais de gestion plus élevés que pour les fonds classiques (contre 22 % des investisseurs à l’échelle mondiale) et 19 % sont réticents car ils jugent qu’il ne s’agit que d’une tendance de court terme (contre 12 % dans le monde).

Autre spécificité française, selon Legg Mason : la prédominance de la composante environnementale. Parmi les investisseurs qui déclarent choisir leurs placements en fonction de considérations ESG, le critère environnemental est retenu par près de la moitié (46 %), tandis que seuls 18 % retiennent le critère social et 17 % la gouvernance.

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