Gestion alternative

Forte collecte de GAM dans les stratégies «risk premia»

Publié le 1 février 2018 à 16h10    Mis à jour le 6 février 2018 à 18h01

optionfinance.fr

Après avoir misé sur les fonds alternatifs Ucits (newucits), GAM, la société de gestion suisse spécialisée dans la gestion alternative cherche à s’imposer dans les stratégies dites de «risk premia» ou primes de risque. Cette dernière, qui dispose depuis le mois de mai dernier d’un bureau à Paris, a recruté il y a trois ans l’équipe de gestion d’Alternative Beta Partners AG, pionnier de ces stratégies. «GAM nous offre l’organisation complète d‘une société de gestion (marketing produits, compliance, juridique, etc.), tout en nous laissant une grande liberté dans notre gestion», précise Pierre-Yves Moix, CEO d’Alternative Beta Partners AG qui a rejoint avec ses équipes GAM. Si l‘approche est encore relativement récente, et a nécessité à ce titre un effort pédagogique important, elle a réussi à convaincre les investisseurs. «Depuis le lancement en 2014, l‘encours sous gestion dans cette stratégie d‘investissement a déjà atteint 1,4 milliard d‘euros», se félicite Jan Hein Alfrink, responsable de la distribution pour la France et le Benelux de GAM.

Les institutionnels sont de plus en plus présents sur ces stratégies. «Les obligations n’affichent plus de rendements et portent un risque de plus en plus élevé du fait de la hausse des taux, les actions sont au plus haut, les investisseurs sont donc à la recherche d’actifs alternatifs», précise Pierre-Yves Moix. S’il existe peu de chiffres disponibles sur ce nouveau marché, le cabinet de conseil bfinance a réalisé une étude l’an dernier à ce sujet. Il estime que, compte tenu des forts taux de croissance de ces stratégies depuis trois ans, les encours sous gestion devraient ressortir à quelque 100 milliards de dollars.

Schématiquement, les stratégies «risk premia» identifient des primes de risque sur lesquelles elles vont miser, s’il en existe une bonne vingtaine, les gérants se limitent en général à quelques-unes en privilégiant celles qui leur semblent les plus robustes. «Nous avons défini un modèle systématique qui repose sur l’utilisation de trois catégories de primes de risque : la value, le momentum et le carry, précise Pierre-Yves Moix. Dans le premier cas, nous identifions par exemple les titres les plus décotés et les titres les plus chers, achetons les premiers et vendons les seconds.» L’utilisation de ces stratégies long/short appliquée aux primes de risque couvre toutes les classes d’actifs : les actions, les obligations, les devises, les matières premières. «Nous sommes très diversifiés afin de limiter le risque en portefeuille, précise Pierre-Yves Moix, nous limitons les pertes maximales et nous nous fixons des objectifs en termes de volatilité et de performance.» La performance annuelle de ces stratégies s’élève à 4,2 % avec une volatilité de 3,4 % et une corrélation quasi nulle avec les actions et les obligations.

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