Etude

La gestion alternative européenne portée par les actifs non cotés…

Publié le 12 juillet 2019 à 12h05

optionfinance.fr

Avec 1 620 milliards d’euros sous gestion mi-2018, contre 1 330 milliards fin 2015, l’activité des gestionnaires d’actifs alternatifs européens continue de croître, selon l’étude réalisée par Prequin en partenariat avec Amundi et dévoilée la semaine dernière. Si les hedge funds représentent encore le plus gros segment de ce marché avec 608 milliards sous gestion, le dynamisme de l’investissement alternatif est désormais à mettre au crédit des actifs non cotés. Ainsi, les encours sous gestion du private equity européen sont passés de 448 milliards d’euros fin 2015 à 559 mi-2018, soit près de 35 % du total. Et la tendance devrait se poursuivre, étant donné la demande croissante des investisseurs, notamment institutionnels. «Le private equity devrait dépasser les hedge funds et devenir la première classe d’actifs du monde alternatif d’ici trois à cinq ans», prédit Amy Bensted, head of data products chez Prequin. Les autres classes d’actifs non cotés progressent également : en moins de trois ans, les encours en infrastructures ont ainsi crû de 71 % et ceux en dette privée de 59 %, à respectivement 161 et 135 milliards d’euros.

La croissance très dynamique de ces dernières années pourrait toutefois ralentir. Après huit années de hausse ininterrompue des levées de fonds sur les marchés privés, les flux entrants se sont repliés en 2018, à 177 milliards d’euros, contre un record de 193 milliards l’année précédente. «En 2017, les investisseurs en private equity ont reçu en net moins d’argent que par le passé des fonds dans lesquels ils avaient investi, ce qui a limité leur capacité à réinvestir l’année suivante», soulève Amy Bensted. De fait, si le capital qui leur a été distribué est resté stable, autour de 110 milliards d’euros, les montants appelés par les fonds de private equity pour de nouveaux investissements ont presque doublé pour atteindre près de 100 milliards d’euros. Le tout dans un contexte d’actifs cibles de plus en plus chers sur les marchés non cotés : la valeur des opérations financées a en effet progressé de 21 % entre 2017 et 2018.

… mais ils sont de plus en plus difficiles à trouver

Alors que le périmètre des actifs obligataires en territoire négatif ne cesse de s’agrandir, l’appétit des investisseurs institutionnels pour les marchés alternatifs, générateurs de rendement, ne se dément pas. C’est le cas d’Allianz France dont la poche d’investissements alternatifs (dette et fonds propres d’infrastructures, private equity mais aussi immobilier) atteint près de 10 milliards d’euros, sur un bilan de quelque 83 milliards. «Nous souhaiterions investir davantage mais nous ne trouvons pas assez de dossiers correspondant à nos critères d’exigence avec un rendement attractif», a indiqué, lors d’un point presse, Matthias Seewald, membre du comité exécutif d’Allianz France en charge des investissements. Face à cette pénurie, l’assureur préfère mettre ses investissements sur pause. «Environ 2 milliards d’euros d’engagement dans des fonds ont été décidés mais l’argent n’a pas encore été débloqué, du fait de problèmes de sourcing», précise Matthias Seewald. C’est en particulier le cas sur les infrastructures en lien avec les énergies renouvelables (fermes éoliennes et solaires). «Nous réfléchissons à nous tourner vers de nouveaux marchés, tels que le transport et le stockage d’électricité», indique l’investisseur.

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