Etude

Les boutiques sont-elles performantes ?

Publié le 24 mars 2020 à 15h38

Selon une étude universitaire de la Cass Business School de Londres, les boutiques de gestion d’actifs spécialisées surperforment leurs homologues de plus grande taille. Cet excès de performance serait encore plus significatif dans le cas des fonds investis en petites et moyennes capitalisations européennes et en actions des marchés émergents mondiaux.

Le professeur Andrew Clare de la Cass Business School Asset Management de Londres montre que la Boutique Premium mise en évidence en 2015 par AMG Group pour les actions américaines apparaît également clairement dans l’industrie européenne de la gestion d’actifs.

Son étude a permis de constater que, en Europe, la surperformance moyenne des boutiques pourrait atteindre 0,56 % et 0,23 % par année (net de frais), ou 0,82 % et 0,52 % (brut) selon la méthodologie utilisée.

Pour parvenir à ces conclusions, Andrew Clare a étudié 120 grandes sociétés de gestion, au sein desquelles il a identifié plus de 780 méga-fonds dans toutes les catégories actions, et dont il a analysé les performances entre janvier 2000 et juillet 2019. Ensuite, en l’absence de définition standardisée d’une société de gestion entrepreneuriale, il a demandé à trois grands cabinets de conseil en investissement pour fonds de pension institutionnels et compagnies d’assurances, ainsi qu’aux membres de l’association internationale Group of Boutique Asset Managers (GBAM), d’identifier les sociétés qu’ils considéraient comme des «boutiques» afin d’établir une comparaison avec les grands groupes.

En analysant les performances ajustées par le risque recueillies auprès de Morningstar à l’aide de deux méthodologies différentes permettant d’évaluer les compétences des gestionnaires, le professeur Clare a mis au jour une surperformance significative des boutiques dans quatre catégories de fonds actions : grandes capitalisations européennes, petites et moyennes capitalisations européennes, actions émergentes et grandes capitalisations mondiales. Cette différence en faveur des boutiques est particulièrement marquée dans le secteur des moyennes et petites capitalisations européennes, où elle atteint environ 1 % net de frais par an, ainsi que pour les fonds actions émergentes (environ 0,50 % net de frais par an).

«Les résultats obtenus sont suffisamment probants pour justifier une analyse plus approfondie de ce segment important de l’industrie de la gestion d’actifs. Les recherches à venir devraient se concentrer sur les facteurs pouvant expliquer l’existence de cette Boutique Premium, comme l’actionnariat des sociétés de gestion et/ou leur approche de construction des portefeuilles», a conclu Andrew Clare.  

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