Epargne

Pour l’AFG, les particuliers doivent pouvoir financer la relance

Publié le 18 septembre 2020 à 17h16

Alors que les bas de laine des Français ont considérablement gonflé depuis le confinement, la place de Paris réfléchit à la manière d’utiliser cette épargne des particuliers pour financer la relance. La Caisse des Dépôts a d’ores et déjà prévu de mobiliser 12 milliards d’euros du fonds d’épargne (dépôts des livrets réglementés) pour accroître les investissements des collectivités territoriales. 

Mais pour les acteurs de l’asset management, il faut aller plus loin. «Les sociétés de gestion ont un rôle à jouer dans le fléchage d’une partie de l’épargne des particuliers vers des véhicules qui permettent le financement en fonds propres des entreprises, et en particulier des PME et ETI françaises», souligne Laure Delahousse, directrice générale adjointe de l’AFG. 

De fait, le plan de relance présenté par le gouvernement début septembre propose la création d’un label permettant d’identifier ce type de placement financier. «Un cahier des charges, prévoyant notamment le seuil minimal d’investissement dans des PME françaises ou encore les exigences de reporting, est en train d’être défini et devrait être connu d’ici la mi-octobre», précise Laure Delahousse. A l’image du label ISR, ce label «relance» sera ensuite accordé aux fonds respectant ces critères qui le demanderont. Les distributeurs pourront s’appuyer sur lui pour conseiller leurs clients qui voudraient participer à l’effort de relance, tout en trouvant un rendement qu’ils peinent à dégager en n’investissant qu’à court terme. 

Mais pour accélérer ce mouvement de la part des particuliers, l’AFG souhaiterait que des avantages fiscaux soient aussi accordés. «Nous avions proposé que soit créé un plan d’épargne relance défiscalisé, pour inciter les Français à y transférer une partie de l’excédent d’épargne accumulé pendant le confinement. Mais ce n’est finalement pas l’option qu’a retenue le gouvernement. Dès lors, en complément du label “relance”, une solution serait de temporairement renforcer l’incitation fiscale d’enveloppes déjà existantes et largement investies en actions, comme les PEA, les PEA-PME, les PEE ou encore les PER», avance Laure Delahousse. Un terrain sur lequel le gouvernement n’est pas encore allé.

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