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La BCE soutient les marchés obligataires

Publié le 16 septembre 2016 à 10h35    Mis à jour le 19 septembre 2016 à 9h51

Sandra Sebag

Depuis mars, les spreads sur la dette corporate éligible au programme de rachats d’actifs annoncé par la BCE, se sont fortement compressés. Cette réduction a conduit mécaniquement à une revalorisation des titres, permettant aux gérants de délivrer de belles performances. Cependant, les dernières annonces de la BCE ont entraîné une hausse des taux qui peut limiter, si elle se poursuit, les profits engrangés.

Lors de sa dernière allocution le 8 septembre, Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE), a quelque peu déçu. Contre toute attente, celui-ci n’a en effet pas annoncé de nouvelles mesures. La sanction sur les marchés financiers a donc été rapide.Dès la fin de son discours, les spreads sur la dette souveraine, et dans une moindre mesure sur la dette d’entreprise (corporate), sont repartis à la hausse. «Les taux longs sont remontés partout dans le monde : le 10 ans allemand est repassé au-dessus de zéro tandis que le 10 ans américain a augmenté de près de 10 points de base (pb), passant à 1,67 % en une seule journée, le vendredi 9 septembre», détaille Eric Bourguignon, directeur de la gestion taux et crédit et directeur général délégué France chez Swiss Life Asset Management (SLAM).

En ce qui concerne la dette corporate, les spreads ont progressé durant les quelques jours ayant suivi le discours d’environ 3 pb en moyenne sur les titres notés investment grade et de 15 pb sur le marché du high yield.Pour autant, ces derniers demeurent encore à un niveau très bas. Ils s’étaient en effet fortement comprimés depuis l’annonce du programme de rachat de la BCE le 10 mars dernier. Celui-ci, qui doit durer jusqu’à fin mars 2017, porte sur les obligations corporate notées investment grade, hors secteur financier, avec des quotas par type de signatures.

«Entre le 9 mars et début septembre, les spreads sur la dette corporate senior sont passés de 97 pb en moyenne à 46...

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