Bien de première nécessité, le logement résiste mieux à la crise que l’immobilier d’entreprise. Son profil défensif plaît d’autant plus aux investisseurs institutionnels que le rendement des actifs résidentiels n’est plus si éloigné de celui des bureaux ou du commerce. Mais les opportunités d’achat sont rares sur ce marché de plus en plus compétitif. Les biens situés en périphérie de Paris et en Europe du Nord sont privilégiés.
Des centres commerciaux aux rideaux baissés, des hôtels vidés de leurs touristes, des bureaux désertés par des salariés en télétravail… Les conséquences de la crise de la Covid-19 sur l’immobilier tertiaire ont été particulièrement visibles tout au long de l’année 2020. Tout autant que leur corollaire : l’importance prise par le logement dans le quotidien de la population. Cette hiérarchie se retrouve aussi dans le profil financier de ces actifs. D’un côté, les loyers des principales artères commerçantes les mieux situées à Paris et en province sont en baisse, ceux des bureaux franciliens souffrent d’un taux de vacance en progression de 21 % par rapport à fin 2019 et le revenu par chambre dégagé par l’activité hôtelière s’est effondré de près de 60 % sur les neuf premiers mois de 2020 par rapport à 2019. De l’autre, le marché de l’immobilier résidentiel semble bien résister. «Les mesures gouvernementales ont permis de soutenir le pouvoir d’achat des ménages et le paiement des loyers s’est bien maintenu», souligne Arnaud Taverne, directeur général de CDC Investissement Immobilier, l’entité qui gère les placements immobiliers de la Caisse des dépôts (hors logement social et intermédiaire). Bien de première nécessité, le logement est une des dépenses les plus incompressibles du budget des ménages.
Le «résidentiel géré» : une niche qui se développe
Depuis plusieurs années, des alternatives au logement traditionnel émergent et retiennent l’attention des institutionnels. «Outre le logement pur, les investisseurs institutionnels...