L’investissement socialement responsable vient de franchir un nouveau cap si l’on en croit la multiplication des déclarations de sociétés de gestion qui annoncent l’intégration de critères ESG dans leur grille de sélection des actions. Fin juin, Novethic ne dénombrait déjà pas moins de 439 fonds ISR.
Pourquoi investir dans les fonds ISR ?
Les raisons pouvant inciter à souscrire à un fonds ISR s’apparentent à un catalogue à la Prévert. Entre contrainte réglementaire pour les investisseurs institutionnels, recherche de sens pour les particuliers, meilleure analyse des risques sociaux, environnementaux et de gouvernance, on pourrait plutôt se demander ce qui pourrait freiner cette vague. Certes, la gestion d’un fonds ISR nécessite une couche de frais supplémentaire, car les sociétés de gestion doivent recruter des analystes spécialisés, s’attacher les services de bases de données, créer des équipes de recherche. Pour autant, l’adoption des critères ESG par un plus grand nombre de fonds au sein des sociétés de gestion permet une mutualisation du surcoût qui devient marginal. D’ailleurs, l’étude Schroders Global Investor Study 2018 montre que 64 % des investisseurs dans le monde ont augmenté leur allocation aux investissements durables au cours des cinq dernières années. Ainsi, progressivement, les fonds ISR peuvent relativiser le handicap du surcoût par rapport aux fonds non ISR, tout en conservant les avantages des filtres ESG porteurs de performance.
Quelles stratégies privilégier ?
La meilleure stratégie est celle qui correspond aux aspirations de l’investisseur. Plus que jamais, les épargnants doivent s’impliquer dans la connaissance de l’orientation des fonds car, de leur côté, les gestionnaires proposent des familles de produits destinés, justement, à correspondre aux attentes.
Des enjeux d’une meilleure gouvernance au développement durable,...