Le rebond des marchés en début d’année a été aussi violent que la baisse de fin 2018, alors que la perspective d’un ralentissement économique plus prononcé était dans tous les esprits. Le premier semestre a été marqué par les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, la dégradation des données macroéconomiques, mais surtout par la volte-face des banquiers centraux, et notamment de la Fed. Le retour des politiques monétaires accommodantes a constitué un soutien de poids pour les marchés. A fin octobre, toutes les classes d’actifs affichent de bonnes performances. Les principaux marchés actions sont en hausse de plus de 20 %, y compris les indices européens. Il aura pourtant fallu attendre quasiment la fin de l’année pour voir les investisseurs revenir sur la classe d’actifs. En effet, alors que les rendements obligataires sont repartis en territoires négatifs, ce sont les obligations, principalement le high yield et la dette émergente, qui ont bénéficié de flux importants. Du côté des actions, les fonds thématiques sont les grands gagnants de l’année : l’offre s’enrichit régulièrement de fonds investis dans des grandes tendances sociétales ou environnementales qui suscitent l’adhésion des clients. Certains de ces fonds mettent également en œuvre une gestion ISR qui tend à prendre une part de plus en plus importante dans l’offre de gestion. Dans cet environnement, la construction d’une allocation d’actifs s’avère compliquée. Si par le passé, et face à la complexité croissante des marchés, les investisseurs avaient opté pour la délégation de l’allocation d’actifs à des gérants flexibles, la mauvaise performance de 2018 les a plutôt incités à sortir massivement de ces fonds pour aller de nouveau vers les fonds en euro, dont l’avenir est incertain, et les SCPI, dont la collecte devrait inscrire un nouveau record cette année.