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Alexandre Marquis et Gaël Combes, Unigestion

«Les actions japonaises, une solution de diversification attrayante à condition de maîtriser les risques»

Publié le 29 juin 2018 à 9h08    Mis à jour le 12 juillet 2018 à 10h56

Communiqué

Comment profiter au mieux des opportunités d’investissement sur le marché japonais ?Le point de vue d’Alexandre Marquis, responsable des gérants de portefeuille clients, et de Gaël Combes, responsable de la recherche fondamentale, au sein de l’équipe actions d’Unigestion.

Dans quelle mesure un investisseur européen a-t-il intérêt à se positionner sur le marché japonais ?

Le Japon continue aujourd’hui de bénéficier d’une politique économique favorable ayant pour objectif de mettre un terme à vingt ans de déflation. Le gouvernement a pour cela engagé depuis 2012 un ambitieux plan de relance et de réformes, les «Abenomics», visant à redynamiser l’économie nationale, notamment en relançant la consommation domestique. De son côté, la Banque du Japon reste la banque centrale la plus interventionniste, alors que ses homologues européenne et américaine sont sur le point d’entamer le cycle de resserrement monétaire. En parallèle, nous observons une tendance visant à améliorer la gouvernance des entreprises (incitation à inclure davantage de membres indépendants dans les conseils d’administration et à rétribuer davantage les actionnaires). A tout cela s’ajoute le fait que le marché japonais affiche une décote par rapport aux autres marchés actions des pays développés, tout en offrant des perspectives supérieures d’amélioration de la profitabilité. Le PER (price-earnings ratio ou ratio prix/bénéfices) pour l’exercice en cours ressort à 13,4 fois, contre 13,8 fois pour le marché européen et 16,6 fois pour le marché américain.

Le cadre général est donc favorable pour les actions japonaises, qui constituent une solution attractive de diversification des portefeuilles.

Pour autant, ce marché n’est pas totalement exempt de risques…

Le Japon doit effectivement relever un certain nombre de défis.

Tout d’abord, le gouvernement doit faire face à des problèmes structurels, notamment au niveau démographique, sans avoir aujourd’hui une politique claire en matière d’immigration. Le niveau d’endettement du pays demeure toujours parmi les plus élevés au monde, avec un budget qui reste déficitaire.

Par ailleurs, on peut s’interroger sur l’impact du ralentissement de la croissance économique de la Chine, qui est devenue récemment le premier marché d’exportation du Japon devant les Etats-Unis.

Dans ce contexte, quelle approche de gestion préconisez-vous ?

Nous considérons qu’il est pertinent d’investir sur le marché japonais via une gestion focalisée sur les risques.

C’est d’ailleurs la stratégie suivie par notre fonds Uni-Global – Equities Japan.

La construction du portefeuille...

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