Chahutés au cours de cet été, les fonds d’obligations convertibles ont fait preuve d’une belle résistance, malgré des conditions d’émission de plus en plus tendues en raison de la baisse des taux d’intérêt à long terme.
La volatilité des marchés a beaucoup augmenté depuis le deuxième trimestre 2015. Au sein de la zone euro, la longue négociation avec la Grèce, les atermoiements de la Fed aux Etats-Unis sur la nécessité d’engager ou non la normalisation de ses taux directeurs, puis le ralentissement de la croissance des pays émergents, et notamment de la Chine, ont fait craindre une survalorisation des actifs. Sans constituer une surprise, car tout cela était de notoriété publique depuis plusieurs mois, la succession de ces nouvelles a fini par peser sur les cours puis a conduit des gestionnaires de hedge funds à réduire, voire à solder les positions les plus spéculatives.
Pour Pierre-Alexis Dumont, directeur de la gestion actions et convertibles de Groupama AM, «ces éléments réduisent énormément la visibilité pour les investisseurs. Ils ont fait rentrer les marchés dans une séquence bipolaire, où la tendance s’inverse tous les deux ou trois jours. Les marchés connaissent des surréactions haussières ou baissières, et les réflexes quasi moutonniers des opérateurs peuvent même provoquer des mini-krachs».
Le coussin à la baisse toujours d’actualité
Si les actions ont subi une forte consolidation, les principaux indices boursiers revenant sur des niveaux proches de ceux du début de l’année, les obligations convertibles se sont bien mieux comportées. En effet, les investisseurs internationaux allègent leurs positions en obligations au profit des actions en privilégiant actuellement les convertibles. En outre, le marché des convertibles n’est...