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Obligations convertibles : des atouts à redécouvrir

Publié le 12 avril 2019 à 16h41

Sandra Sebag

Dans un contexte de rebond des marchés actions, mais aussi d’incertitudes quant à l’évolution du rythme de croissance et des relations sino-américaines, les obligations convertibles peuvent constituer une classe d’actifs intéressante. Les fonds en euros pourraient toutefois se révéler, comme l’an dernier, moins performants que les fonds globaux.

Après plusieurs années de décollecte, les fonds investis sur les obligations convertibles pourraient à nouveau intéresser les investisseurs. En effet, depuis le début de l’année, le rebond des marchés actions est net. Au 5 avril, il était ainsi de plus de 14 %, alors que les fondamentaux n’ont pas véritablement changé. Par conséquent, nombreux sont les investisseurs à s’interroger sur leur allocation tactique : doivent-ils toujours être exposés aux actions ou est-ce le moment de prendre ses profits ? Une des solutions mises en avant par les gérants est de miser sur des obligations convertibles. Celles-ci permettent en effet de s’exposer aux marchés actions, tout en affichant une plus faible volatilité. «Les actions ont déjà bien rebondi depuis le début de l’année, il est donc plus raisonnable d’acheter des obligations convertibles que des actions», avance Hubert Lemoine, directeur de la gestion de Schelcher Prince Gestion.

Ce positionnement reste en outre pertinent même si les actions poursuivent leur progression. Un scénario retenu par certains gérants : «Nous pensons que les marchés d'actions devraient continuer à progresser, malgré leur belle performance récente, mais dans un environnement sans doute marqué par une visibilité moindre et un retour de la volatilité», explique Brice Périn, gérant de convertibles à La Banque Postale Asset Management (LBPAM). Or, d’un point de vue théorique, les obligations convertibles permettent de s’exposer à la hausse des marchés actions – en captant les deux tiers de leur performance – tout en limitant le risque à la baisse, ces instruments n’étant pénalisés qu’à hauteur d’un tiers de la correction.

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