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Matières premières

Pétrole : une visibilité limitée

Publié le 18 janvier 2019 à 17h11

Séverine Leboucher

La chute des cours du baril de pétrole au dernier trimestre 2018 a pris le marché par surprise. Depuis, les cours se sont redressés mais les inquiétudes sur la demande mondiale et la capacité des producteurs américains à augmenter leur offre donnent peu de visibilité sur leur évolution à moyen terme.

Le marché du pétrole a fait le grand écart en 2018. Après avoir débuté l’année sur des anticipations de forte hausse, le cours du baril de Brent a effectivement progressé de 29 % sur les neuf premiers mois de l’année, passant de 67 à près de 87 dollars. Mais il a ensuite connu un dernier trimestre particulièrement difficile : il s’est ainsi effondré de 42 % à partir de début octobre, touchant un point bas à 50 dollars le 24 décembre, un niveau qu’il n’avait pas atteint depuis l’été 2017. Quant au baril WTI, il a suivi un scénario identique, progressant de 27 % sur la première partie de l’année, avant de chuter de 45 % au quatrième trimestre pour atteindre, au plus bas, 42 dollars.

Pour expliquer une telle chute, les analystes pointent du doigt l’anticipation d’une pénurie d’or noir… qui n’a pas eu lieu.«Début 2018, le marché misait sur une croissance économique solide sur l’ensemble des géographies, et donc une demande de pétrole soutenue, rappelle Alain Corbani, responsable du pôle matières premières et gérant de fonds chez Finance SA. De son côté, l’offre restait contrainte. Le pétrole de schiste américain peinait ainsi à être acheminé du fait de l’engorgement des oléoducs. La discipline des membres de l’Opep et de ses alliés comme la Russie limitait la production de pétrole conventionnel et les exportations iraniennes allaient être fortement réduites du fait de l’embargo décidé par Donald Trump.»

Une progression inattendue de l’offre

Mais, début octobre, ce scénario, qui portait les cours du baril depuis le...

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