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Les investisseurs institutionnels testent le financement participatif

Publié le 11 janvier 2019 à 15h14    Mis à jour le 11 janvier 2019 à 17h28

Séverine Leboucher

Si, à l’origine, les plateformes de crowdfunding s’adressent aux épargnants individuels, elles intéressent de plus en plus les investisseurs institutionnels. Des assureurs comme des mutuelles n’hésitent plus à consacrer quelques dizaines, voire quelques centaines, de millions d’euros à des prêts octroyés en ligne par ces acteurs. L’objectif : apprendre à connaître ce qui pourrait devenir une nouvelle classe d’actifs.

Le financement participatif, équivalent français du terme «crowdfunding» ou financement par la foule, séduit de plus en plus au-delà des seuls investisseurs particuliers, son périmètre d’origine. Ces dernières années, plusieurs investisseurs institutionnels se sont en effet positionnés sur ce marché émergent. Ils sont notamment attirés par la dette levée par les TPE/PME à partir de plateformes en ligne («crowdlending»). Ainsi, dès 2016, Aviva France a commencé à s’intéresser à ce type de sous-jacent en sponsorisant le fonds «Prêtons ensemble» d’Eiffel Investment Group, avant d’être rejoint par AG2R La Mondiale, la MGEN, Klesia puis la MAIF. Des investissements similaires ont également été réalisés par CNP Assurances, Allianz France ou encore La Banque Postale Assurance, en partenariat avec diverses plateformes, comme October ou WeShareBonds (lire encadré).

Un tout nouveau marché

Le financement participatif est-il devenu une nouvelle classe d’actifs utilisée par les investisseurs institutionnels pour s’exposer aux actifs réels et à l’univers non coté ? Leurs directeurs des investissements se veulent prudents. «C’est un tout nouveau marché, avec des volumes encore faibles, et il faudra du temps avant que l’on puisse parler d’actifs de diversification, nuance ainsi Matthias Seewald, directeur des investissements d’Allianz France. Mais nous souhaitons découvrir ce nouveau marché et accompagner son développement, en complément de ce que fait déjà notre accélérateur de start-up basé à Nice.» Une logique de test partagée par AG2R La Mondiale.

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