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David Simon, membre du comité de direction en charge des investissements, des finances et des risques, AG2R La Mondiale Matmut

«Nous continuons de privilégier une gestion interne de nos actifs.»

Publié le 8 mars 2019 à 16h54    Mis à jour le 13 mars 2019 à 16h54

Séverine Leboucher

«Nos coûts de gestion sont déjà très maîtrisés. A partir d’un certain moment, les réduire davantage risquerait de pénaliser les performances et la maîtrise des risques.»

Quelles conséquences le rapprochement avec Matmut a-t-il en matière de gestion d’actifs ?

Il est important de noter que les actifs de chaque entité restent indépendants, qu’il s’agisse de ceux de La Mondiale, d’AG2R Réunica Prévoyance, de Matmut SAM ou des différentes autres entités du groupe. A ce stade, nous ne les mutualisons pas au sein d’un seul fonds. Chaque périmètre porte ses propres risques en fonction de ses contraintes de passif. Cela ne veut pas dire qu’au niveau du groupe, notre profil de risque n’a pas changé : avec ce rapprochement, nous avons diversifié nos risques au passif, qui vont désormais des risques de longévité aux risques de souscription en assurance dommage, et cela change notre profil de risque actif-passif.

Combien gérez-vous d’actifs désormais ?

L’encours total du groupe s’élève à 122 milliards d’euros mais les volumes ne sont pas comparables entre les deux entités avec, d’un côté, 117 milliards pour le périmètre d’AG2R La Mondiale et, de l’autre, 5 milliards pour le périmètre Matmut. Ces 5 milliards sont issus pour 1 milliard de l’assurance vie et pour 4 milliards de l’assurance dommage et prévoyance santé, et tout particulièrement de la couverture de sinistres corporels. Cette différence de taille est inhérente à l’activité des deux entités, l’assurance dommage, activité phare de Matmut, ne connaissant pas le phénomène d’accumulation du capital qui est le propre des activités d’épargne, qui caractérise AG2R La Mondiale, spécialisée dans la protection sociale : Matmut réalise ainsi 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour 5 milliards d’euros de placements, un ratio qui...

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