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Les fonds ISR veulent gagner en lisibilité

Publié le 9 novembre 2018 à 17h35    Mis à jour le 23 novembre 2018 à 11h10

Séverine Leboucher

Porté pendant des années par le succès des approches «best-in-class» auprès de la clientèle institutionnelle, les fonds ISR se transforment pour attirer un panel d’investisseurs plus large. Pour convaincre le grand public, les démarches estampillées «responsables» se doivent d’être plus engagées, mais aussi plus lisibles. Ce qui profite aujourd’hui aux fonds thématiques et progressivement aux fonds d’impact.

Vingt ans après leur apparition, ce sont trois lettres qui font toujours recette : les encours des fonds ISR (investissement socialement responsable) ont progressé de 14 % en France en 2017, selon les calculs de l’AFG. Fin 2017, ces investissements qui, selon la définition retenue par l’AFG dans le code de transparence de la place, «concilient performance économique et impact social et environnemental», atteignaient ainsi 156 milliards d’euros, auxquels s’ajoutait un montant équivalent de mandats ISR. Historiquement, ces encours se sont constitués autour des stratégies dites de «best-in-class», par lesquelles le gérant sélectionne les émetteurs ayant les meilleures pratiques ESG (environnement, social et gouvernance) au sein de chaque secteur. Cette démarche, qui permet de respecter la composition sectorielle des indices de référence, a particulièrement séduit la clientèle institutionnelle française et lui a permis de se familiariser avec le concept d’ISR. De ce fait, «84 % des encours ISR relèvent d’une stratégie de sélection de type best-in-class», relève Marie-Pierre Peillon, directrice de la recherche et de la stratégie ESG chez Groupama AM et présidente de la commission finance durable de l’AFG. De son côté, Novethic, qui suit le seul périmètre des fonds ouverts, confirme cette prédominance du best-in-class dans les encours : à la fin du deuxième trimestre 2018, ceux-ci atteignaient 96,4 milliards d’euros, loin devant les encours de l’ISR que l’organisme qualifie comme étant «de conviction», à savoir les fonds ISR thématiques (32,9 milliards d’euros) et une variante du best-in-class, le «best-in-universe» (10,6 milliards d’euros).

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