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Catherine Crozat, Alexandre Blein, CPR AM

«Régulateurs, entreprises, investisseurs… le développement des données environnementales nécessite l’engagement de tous»

Publié le 31 janvier 2020 à 16h51    Mis à jour le 31 janvier 2020 à 19h11

Contenu proposé par CPR AM

La gestion du risque climatique implique que les entreprises fassent preuve de toujours plus de transparence sur leurs performances environnementales. Comment y parvenir ? Catherine Crozat, responsable des projets ESG chez CPR Asset Management, et Alexandre Blein, gérant actions thématiques, livrent leurs recommandations.

Votre stratégie thématique sur la gestion du risque climatique a fêté son premier anniversaire en décembre. Quel est le retour d’expérience ?

Le lancement du fonds CPR Invest – Climate Action est un grand succès, à la fois en termes financiers et durables. Ses indicateurs environnementaux sont bien meilleurs que ceux de son indice de référence. A titre d’exemple, le niveau d’émissions de carbone par million d’euros investi ressort à 107,3 tonnes1, inférieur de 21 % à celui du MSCI World All Countries. En ce qui concerne le niveau d’émissions de carbone par million d’euros de chiffre d’affaires réalisé, il s’établit à 202,7 tonnes1, soit 33 % de moins que l’indice.

Ceci valide donc notre approche de sélection des entreprises, fondée sur la double expertise du CDP2, d’une part, et des équipes d’Amundi dédiées à l’analyse ESG, d’autre part.

Quel regard portez-vous sur les différentes initiatives visant à une plus grande transparence en matière de données environnementales ?

Nous nous réjouissons de ces avancées, qui vont toutes dans le bon sens.

C’est bien sûr le cas, en France, avec l’article 173 de la loi TEE, et plus récemment avec la taxonomie européenne qui définit les activités économiques durables. De même, la «raison d’être» instaurée par la loi Pacte peut également être un bon outil. Cette définition large de leur vision stratégique, que les entreprises peuvent intégrer dans leurs statuts, prend en effet en considération les enjeux sociétaux et environnementaux.

Toutes ces réglementations poussent à un cercle vertueux en matière de publication des performances climatiques par les entreprises, que ce soit en répondant au questionnaire du CDP ou par le biais de rapports de développement durable. Cela est bien entendu favorable pour le respect des Accords de Paris. Ça l’est également pour les investisseurs, car cela leur permet de mieux connaître les risques de leurs portefeuilles et de flécher leurs financements vers les entreprises les plus engagées. Enfin, cela est bénéfique pour les...

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