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Nathaele Rebondy, head of sustainability – Europe, Schroders

« Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage… »

Publié le 30 avril 2021 à 12h24    Mis à jour le 30 avril 2021 à 13h27

Schroders

En matière d’investissement durable, cette citation de Nicolas Boileau exprime bien le niveau d’exigence qui nous apparaît nécessaire, et l’ampleur du travail à accomplir par la communauté financière. Avec humilité et conviction, notamment celle que la gestion active est essentielle pour la transition vers une économie durable, nous défendons une approche où les outils propriétaires, l’actionnariat actif et l’analyse d’impact se conjuguent pour offrir des performances pérennes à long terme.

Le secteur de la gestion d’actifs a un rôle crucial à jouer pour contribuer à la transition vers une économie durable et offrir des rendements pérennes tenant compte de l’impact qu’ils génèrent. L’analyse fondamentale avec une approche prospective nous semble essentielle, portée par la création d’outils propriétaires permettant de déceler les risques et opportunités et d’engager les entreprises de manière substantielle.

Un élément clé de l’analyse du risque de durabilité est celui de l’impact que les entreprises et les Etats ont sur la société et l’environnement, qu’il soit positif comme négatif. C’est pour quantifier cet impact que nous avons créé en 2018 l’outil SustainEx, qui transcrit en termes financiers les externalités positives et négatives des entreprises, en pourcentage de leur chiffre d’affaires. Cet outil nous permet de mesurer leur valeur sociétale, en se fondant sur des études académiques chiffrant le coût ou le bénéfice financier de composantes telles que les émissions de gaz à effet de serre, la fourniture de médicaments ou le soutien aux communautés. Nous pouvons ainsi identifier les sources de risques, mais aussi les sujets d’engagements permettant de faire évoluer les entreprises.

Dans une logique d’évolution du modèle, nous avons récemment porté sa couverture à 16 000 entreprises contre 10 000 initialement et ajoutons de nouvelles externalités à mesure que les sources de données évoluent. Par exemple, le bénéfice environnemental des émissions de GES évitées et le coût social de l’inégalité salariale hommes/femmes.

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