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Xavier Parain et Franck Guiader, AMF

«La bataille de la domiciliation n’a plus de sens dans le contexte d’une industrie de la gestion mondialisée»

Publié le 29 avril 2016 à 10h37    Mis à jour le 4 mai 2016 à 10h00

Propos recueillis par Sandra Sebag

Après les fonds, les sociétés de gestion pourraient bien suivre le même mouvement de délocalisation. Pour enrayer ce nouveau phénomène, la place de Paris cherche à se doter d’outils à même de favoriser l’exportation de fonds et d’attirer des capitaux étrangers.

Vous avez lancé en début d’année avec des associations professionnelles un groupe de place pour améliorer la compétitivité de la place de Paris (FROG), où en sont vos travaux ?

Xavier Parain, secrétaire général adjoint en charge de la Direction de la gestion d’actifs(AMF) : Nous avons constitué avec l’Association française de la gestion financière (AFG) un groupe de place dont l’objectif est de renforcer le positionnement de la gestion française à l’international et de lui permettre de bénéficier des meilleurs outils de distribution. Notre but est ainsi à la fois d’accompagner les sociétés de gestion dans leur stratégie de développement à l’international et de renforcer la compétitivité de la place de Paris.

Franck Guiader, directeur de la Division de la régulation de la gestion d’actifs à l’Autorité des marchés financiers(AMF) : Nous nous sommes très vite attachés à dresser un bilan global de la compétitivité de la place et travaillons à des évolutions concrètes pour l’améliorer. Le bilan est très positif en termes d’infrastructures, d’expertises, de réglementation ou même de technologie. Il reste bien entendu des points à renforcer, mais nous constatons que nous avons surtout, en France, un problème de communication. Certains dispositifs ne sont pas suffisamment connus des sociétés de gestion françaises et des investisseurs internationaux. Un choc de clarification est ainsi nécessaire car beaucoup de préjugés et d’idées reçues pénalisent la gestion française à l’exportation. L’AFG, les autres associations de gestion et l’AMF souhaitent donc redresser le déficit de communication sur ces sujets. Mais ce n’est pas tout, nous sommes en train de recenser les besoins exprimés par les sociétés de gestion pour se développer davantage à l’international, qu’il s’agisse de sujets liés à la réglementation ou associés aux infrastructures.

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