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Les banques d’investissement à la reconquête des institutionnels

Publié le 5 décembre 2014 à 12h33    Mis à jour le 5 décembre 2014 à 18h38

Sandra Sebag

Longtemps boudées par les institutionnels, les banques d’investissement signent leur retour auprès de ces acteurs depuis un an. Leurs offres se sont renouvelées, elles misent davantage sur la transparence et sur la mise en conformité réglementaire. Elles développent aussi des approches fondamentales et se rapprochent des méthodes des gérants.

Si les investisseurs institutionnels privilégient les sociétés de gestion pour leur construire des solutions d’investissement sur mesure, ils se tournent également de plus en plus vers les banques d’investissement. Des acteurs qu’ils avaient boudés ces dernières années car ils ont été à l’origine, aux Etats-Unis, du déclenchement de la crise des subprimes. «La crise financière a conduit à une désaffection des institutionnels pour les produits offerts par les banques d’investissement, rappelle Jean-Yves Bourbonne, responsable de la vente institutionnelle chez HSBC France. Mais, depuis un an, ce segment de clientèle est à nouveau plus actif et devrait le rester.»

Les banques d’investissement ont en effet tiré les leçons de la crise. «Que ce soit pour les aider à améliorer leurs rendements, couvrir leurs risques ou mieux gérer leur capital, nous travaillons en amont avec les clients afin qu’ils comprennent bien la solution proposée et que celle-ci soit parfaitement adaptée à leur identité et à leurs besoins, précise Frédéric Legmann, responsable de la clientèle des institutions financières chez BNP Paribas CIB. Nous évitons les solutions avec une trop grande complexité technique et travaillons à instaurer la plus grande transparence.» Les banques d’investissement ont également fait évoluer leurs offres afin de coller aux besoins actuels de ces investisseurs. «Les institutionnels sont à la recherche de produits qui permettent de faire face aux contraintes réglementaires et comptables, tout en leur procurant du rendement, précise Jean-Yves Bourbonne. Ils ne veulent plus souscrire à des produits spéculatifs.» 

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