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Aviva Investors Climate Transition European Equities

Publié le 20 septembre 2019 à 15h46    Mis à jour le 10 octobre 2019 à 11h51

Lancé au mois de juillet, le fonds Aviva Investors Climate Transition European Equities poursuit un double objectif : participer aux grands enjeux du développement durable tout en répondant aux exigences de rentabilité des investisseurs.

Pourquoi investir dans ce fond ?

«Les sphères de la finance et du climat se rejoignent dans la mesure où la transition énergétique et écologique (TEE) fait peser un risque majeur sur de nombreuses entreprises, dont les actifs pourraient perdre de leur valeur, observe Françoise Cespedes, la gérante du fonds. Il est donc indispensable de prendre en compte le risque climatique dans la gestion.»

Le fonds a une approche différenciante puisqu’il cible deux types de sociétés. Il ne se cantonne pas aux sociétés qui apportent des solutions pour faire face au changement climatique, mais recherche également les entreprises en transition, exposées au risque climatique et qui mettent en place les actions nécessaires pour faire évoluer leur business model. L’idée sous-jacente est que tous les secteurs d’activité doivent participer à la TEE.

Le processus de gestion

Cette stratégie de transition climatique sur les actions européennes est pilotée par deux spécialistes aux profils et aux compétences complémentaires, qui travaillent en étroite collaboration. L’univers d’investissement est défini sur la base des expertises de l’équipe GRI (Global Responsible Investment) et des analyses de Rick Stathers, le spécialiste climat d’Aviva Investors. Françoise Cespedes, gérante du portefeuille, opère ensuite la sélection de titres en se nourrissant des expertises sectorielles des 18 gérants-analystes actions européennes de la société de gestion.

Le fonds se compose de deux poches, l’une dédiée aux solutions et l’autre centrée sur la problématique de la transition, dont les pondérations varieront en fonction des opportunités d’investissement.

En ce qui concerne la poche solutions, les entreprises sélectionnées doivent réaliser une part significative de leur chiffre d’affaires en proposant des produits et services permettant de lutter contre le changement climatique. Elle regroupe deux sous-catégories : l’atténuation des effets du dérèglement climatique (comme le transport durable) et l’adaptation à de nouvelles conditions climatiques (les solutions d’aménagement du territoire, par exemple).

Pour choisir les valeurs composant la poche transition, l’équipe de gestion a mis en place un modèle propriétaire qui utilise la plus grande base mondiale sur la donnée carbone, celle de l’organisation CDP (Carbon Disclosure Project). Les spécialistes climat d’Aviva Investors segmentent le marché en sous-secteurs en fonction du risque de transition climatique, faible, moyen ou élevé. Plus le risque est élevé sur un secteur, plus l’exigence sur la notation CDP est forte. «Hormis les activités en lien avec les combustibles fossiles à forte intensité carbone, aucun secteur n’est exclu de notre univers d’investissement, mais nous écartons les acteurs les plus à risque pour ne garder que les sociétés les mieux-disantes et les plus engagées dans la transition énergétique», détaille Françoise Cespedes.

Compte tenu de ces exigences, le nombre de valeurs européennes sur lesquelles le fonds peut investir est aujourd’hui de l’ordre de 700 sur un univers européen qui compte environ 1 400 titres.

La construction du portefeuille suit une approche «bottom up». L’équipe de gestion réalise l’analyse financière et extra-financière des entreprises (stratégie, marché, valorisation, risques et opportunités ESG, etc.) pour appuyer ses décisions d’investissement.

S’agissant d’une gestion de conviction, le fonds ne suit pas un indicateur de référence et prend des paris marqués. Avec 70 lignes au maximum, le portefeuille est donc relativement concentré.

La société de gestion

Aviva Investors est la société de gestion d’actifs du groupe Aviva, l’un des plus importants assureurs mondiaux. Représentée dans 14 pays et comptant plus de 1 500 salariés, Aviva Investors gère 386,8 milliards d’euros d’actifs à fin juin 2019.

L’ESG est un axe stratégique pour Aviva Investors, qui est signataire des Principles for Responsible Investment (PRI) depuis 2006 et qui dispose d’une équipe Global Responsible Investment (GRI) de 20 personnes dédiées à la recherche et l’analyse ESG.

Les convictions de la gérante, Françoise Cespedes

L’équipe de gestion

Françoise Cespedes, gérante de portefeuilles actions de la zone euro, thématiques et ISR, a rejoint Aviva Investors en 2017. Elle affiche une expérience de plus de vingt-deux ans dans la gestion et l’analyse actions. Avant de rejoindre Aviva Investors France, elle était gérante actions ISR chez ABN Amro Investment Solutions. Elle a auparavant été analyste financière actions pendant quinze ans chez ABN Amro Investment Solutions, ING Financial Markets et Aurel-Leven. Françoise Cespedes est titulaire d’un Master en finance et gestion de trésorerie de l’ESCP Europe et est membre de la SFAF.

Rick Stathers, spécialiste du changement climatique depuis vingt-cinq ans, a intégré l’équipe d’Aviva Investors en 2018 en tant que responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la stratégie de transition climatique. Il a auparavant été responsable de la recherche ESG chez Schroders, puis directeur du programme Investor Initiatives du CDP. Il est titulaire d’un Bachelor of Sciences avec spécialisation en biologie et d’un Master of Sciences de l’Imperial College en technologie environnementale.

Ce fonds se distingue par un parti pris fort, puisqu’il investit également dans des sociétés exposées au risque climatique. Pouvez-vous nous expliquer ce choix ?

Nous n’avons effectivement qu’un nombre très limité d’exclusions, qui concernent les activités en lien avec les combustibles fossiles à forte intensité de carbone, avec des seuils évolutifs en fonction de leur impact sur l’environnement.

Notre volonté, en lançant ce fonds, était en effet de faire bouger les lignes et de faire évoluer les pratiques en accompagnant les entreprises sur le chemin de la transition. C’est pour cela que notre univers d’investissement ne se limite pas aux fournisseurs de solutions, mais s’étend également aux entreprises exposées au risque climatique qui font le choix de faire évoluer leur modèle économique pour assurer leur pérennité et créer de la valeur dans un environnement en profonde mutation.

Pouvez-vous nous donner des exemples de valeurs auxquelles la poche solutions est exposée ?

Citons par exemple le titre Signify, le spin-off de Philips Lighting. L’entreprise opère sur le marché porteur des éclairages LED, dont elle est l’un des leaders mondiaux. Ces éclairages, qui permettent de réduire la consommation d’énergie de l’ordre de 50 % par rapport aux éclairages traditionnels, représentent aujourd’hui plus de 70 % des ventes du groupe. En baissant ses coûts de production, ce dernier est parvenu à préserver ses marges malgré la déflation observée sur ce type d’éclairages. Signify est également positionné sur le marché de l’éclairage connecté, qui permet de réduire davantage encore la consommation d’énergie et est promis, selon nous, à un bel avenir.

Autre exemple : le groupe hollandais Boskalis, qui pose des câbles sous-marins pour l’éolien offshore et réalise notamment des aménagements d’espaces côtiers (digues, remblayage). La demande s’accélère, sous l’effet du changement climatique et de l’urbanisation croissante. La société présente une bonne trajectoire de croissance des résultats et la valorisation du titre nous semble attrayante.

Et en ce qui concerne la poche transition ?

Nous avons retenu Danone qui présente un niveau de risque transition élevé dans la mesure où son activité est fortement exposée à l’agriculture, secteur qui contribue significativement aux émissions de gaz à effet de serre. Le groupe s’engage pour une alimentation plus saine et moins «carbonée», en proposant de plus en plus de produits d’origine végétale en alternative aux produits laitiers. La société vise à générer 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires sur les glaces et yaourts d’origine végétale (contre 1,7 milliard à l’heure actuelle), ce qui pourrait représenter entre 15 et 20 % de son chiffre d’affaires total à horizon 2025. Le titre, dont les ratios de valorisation sont inférieurs à ceux du secteur agroalimentaire, nous paraît donc attractif.

Le fonds a-t-il des biais sectoriels marqués ?

Oui, le fonds a des biais sectoriels assumés. Il est naturellement plus exposé aux activités qui bénéficieront dans les années à venir des importants investissements pour faire face au changement climatique, à savoir les énergies renouvelables, la chimie, ou encore le matériel électrique.

Propriétés du fonds

  • Code ISIN : LU1985004537 (part A Euro Acc)
  • Forme juridique : SICAV (Luxembourg UCITS)
  • Société de gestion : Aviva Investors Luxembourg SAn
  • Gérante : Françoise Cespedes
  • Indicateur de référence : MSCI Europe Net TR (pour information seulement)
  • Fonds : Aviva Investors Climate Transition European Equity Fund
  • Date de lancement : 22 juillet 2019
  • Encours sous gestion : 100,13 MEUR (au 31/07/2019)

Investisseurs 

  • Profil investisseur : tous investisseurs
  • Durée de placement recommandée : 5 ans min.

Frais

  • Frais courants : 1,78 %
  • Frais de gestion : 1,5 %
  • Frais de souscription : 5 % max
  • Commission de surperformance : néant
  • Frais de rachat : néant

Risques

5 sur une échelle de 1 à 7 (échelle de risque selon DICI - Document d'information clé pour l'investisseur)

Principaux risques :

  • Risque lié aux fluctuations des taux de change
  • Risque de liquidité
  • Risque de perte en capital

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