Obligations

Groupama Index Inflation Monde

Publié le 3 février 2017 à 15h48    Mis à jour le 14 décembre 2017 à 11h05

Délaissée depuis plusieurs années, la classe d’actifs d’obligations indexées connaît depuis quelques mois un regain d’intérêt manifeste des investisseurs, alors que l’inflation mondiale tend à s’amplifier. Dans ce contexte, Groupama Index Inflation Monde est parvenu à doubler de taille sa clientèle externe en seulement dix-huit mois et affiche désormais un encours de 105 millions d’euros au 31 décembre 2016.

Pourquoi investir dans ce fonds ?

L’objectif du fonds est d’investir dans des actifs obligataires qui protègent de l’inflation. Pour y tendre, il se réfère à l’indice Barclays Global Inflation-Linked (couvert en euros). Si cet indice est composé uniquement de titres investment grade de pays développés, les gérants ne se limitent pas seulement à cet univers, bien au contraire. Ils peuvent investir dans des zones géographiques qui ne sont pas présentes dans l’indice et réalisent de nombreux arbitrages pays car l’inflation est une dynamique bien plus locale qu’un taux nominal. Ce qui différencie aussi Groupama Index Inflation Monde de ses concurrents, c’est son expertise des produits dérivés. Ces instruments, couplés aux obligations indexées, lui permettent de construire de nombreuses stratégies. Avec cette diversification, le fonds est moins volatil (5,5 % en moyenne) que son indicateur de référence, surtout lors des phases de stress. En général, il se comporte mieux quand les taux réels baissent et que l’inflation monte, mais la performance absolue peut aussi être positive quand les taux nominaux progressent. Pour cela, Il suffit que les points morts d’inflation (les anticipations du marché sur l’inflation) se tendent plus vite que les taux nominaux. Groupama Index Inflation Monde s’adresse ainsi aux investisseurs en quête de diversification et souhaitant protéger leurs placements de l’inflation, tout en restant dans l’univers à risque maîtrisé des obligations.

Le processus de gestion

Le portefeuille est composé à 75 % minimum de titres d’Etat ou d’organismes quasi gouvernementaux bénéficiant d’une notation investment grade. Les moteurs de performance utilisés sont l’allocation géographique et les stratégies directionnelles et de courbes, que ce soit sur les taux réels ou les points morts d’inflation. Les gérants s’appuient sur la recherche du département économique de Groupama Asset Management et sur des outils propriétaires quantitatifs qu’ils ont développés et qui leur permettent de prendre régulièrement des positions contrariantes. Ils commencent par définir des blocs géographiques où ils s’attendent à observer de fortes corrélations. Ces blocs peuvent couvrir des zones monétaires différentes, mais qui devraient connaître un destin commun. C’est par la hiérarchisation de ces blocs qu’est définie la première brique de l’allocation pays. L’OPCVM pourra alors être sous-exposé, voire en duration négative sur une zone par rapport à une autre et, au sein de chaque bloc, l’allocation pays pourra aussi diverger en fonction des anticipations d’inflations et de taux, ce qui constituera la seconde brique de l’allocation pays. Ils peuvent aussi investir dans des zones qui ne sont pas dans l’indicateur de référence comme investir dans de la dette obligataire de pays émergents. A titre d’exemple, ils détiennent d’ores et déjà de la dette chilienne. Pour mener à bien leur étude, les gérants sont particulièrement attentifs aux indicateurs économiques, aux décisions des banques centrales mais aussi à la vie politique de chaque pays. Pour chaque stratégie, des niveaux de prix cibles sont fixés. Lorsqu’ils sont atteints, la position n’est pas forcément débouclée, mais le scénario d’investissement est reconsidéré pour savoir s’il doit être maintenu pour profiter de la tendance ou stoppé. Pour préserver le fonds de la volatilité, les gérants plébiscitent les stratégies décorrélées. Un comité se réunit mensuellement, mais les ajustements d’allocations peuvent aussi être immédiats en cas de mouvement brusque de marché. Enfin, ils évitent d’alourdir le poids des stratégies quand la volatilité est basse, période en générale calme sur les marchés mais souvent suivie d’une phase de stress. Dans ces périodes, le portefeuille peut avoir moins de déviation par rapport à son indicateur de référence.

La société de gestion

Acteur de référence en France auprès des investisseurs institutionnels avec 97,1 milliards d’euros d’actifs (au 30 juin 2016), Groupama Asset Management figure aujourd’hui au neuvième rang des sociétés de gestion d’actifs françaises. Filiale de Groupama, première mutuelle d’assurance en France, elle permet à sa clientèle d’investisseurs professionnels de bénéficier de sa gestion activement responsable multi-expertises : un mode de gestion de long terme, résolument active, s’appuyant sur une forte capacité de recherche.

Les convictions des gérants, Maud Minuit et Nicolas Dubus

L’équipe de gestion

Maud Minuit a créé Groupama Index Inflation Monde le 23 décembre 2008. Entrée dans la société de gestion en 1999, elle s’est spécialisée dans la thématique inflationniste depuis 2004. Désormais responsable d’une équipe de six personnes, elle gère toutes les classes d’actifs taux, les fonds souverains euro et monde, les fonds inflation et aggregate euro, Europe et monde. Elle gère aussi le fonds Groupama Oblig Monde.

Nicolas Dubus a entamé sa carrière autour de problématiques d’inflation auprès d’Amundi avant de poursuivre la gestion obligataire indexée internationale chez HSBC, puis de rejoindre Groupama AM en 2011 pour gérer des portefeuilles indexés et internationaux.

Gérant de portefeuille taux responsable de l’expertise inflation, il a désormais en charge trois fonds ouverts et une demi-douzaine de fonds en structures dédiées.

Quelles sont vos anticipations d’inflations pour 2017 ?

Selon nous, l’inflation ne devrait pas retrouver très rapidement ses niveaux d’avant-crise, mais nous notons que les valorisations restent très défensives par rapport à nos prévisions d’inflation en Europe ou aux Etats-Unis. Dès le premier trimestre, en effet, l’inflation américaine devrait atteindre 2,7 % puis se stabiliser avant de fléchir légèrement. En Europe, nous allons avoir une remontée assez marquée au premier trimestre, nous attendons 1,6 % dès février-mars, puis un petit trou d’air avant une reprise de l’inflation en fin d’année. Dans ces deux zones, nous sommes 30 points de base en dessous de la moyenne d’inflation anticipée avant la crise financière de 2008. Et la marge est sans doute plus importante si M. Trump applique son programme. Sans accélération forte des prix, nous sommes très à l’aise avec une remontée graduelle de l’inflation.

Quelles ont été vos dernières stratégies d’investissement ?

Nous avons réduit notre exposition à l’inflation américaine fin 2016 pour éviter d’être trop exposés au moment de la passation de pouvoirs, prévue en janvier aux Etats-Unis, et nous avons au contraire initié des stratégies en Europe en prévision des chiffres d’inflation orientés à la hausse. Si l’on regarde le prix des obligations indexées, nous ne sommes pas sur les niveaux d’inflation attendus. Ainsi, l’inflation cinq ans en Europe observée dans les obligations indexées est toujours anticipée à 1,2 %, ce qui est pour nous très en deçà de ce que l’on pourrait observer. Nous avons aussi pris une position sur l’inflation française, juste avant les primaires de la droite où l’un des candidats a proposé d’augmenter la TVA de 2 %. Cela a créé un peu de tension sur l’inflation française et nous pensons que ce n’est pas terminé. Au Royaume-Uni, nous sommes sous-exposés sur l’inflation et neutres désormais sur les taux réels. Car nous pensons que les marchés sont trop complaisants sur le Brexit.

Que pensez-vous de la décision de la BCE de poursuivre son programme de rachat d’actifs tout en le réduisant ?

Jusqu’à présent, nous anticipions un prolongement des mesures d’assouplissement quantitatif (ou QE, quantitative easing), l’inflation demeurant en deçà de la cible d’inflation BCE à 2 %. La probabilité de retrouver des taux négatifs jusqu’aux dix ans nous semble faible, actuellement. Selon nous, le prolongement du QE passera par des changements de modalités techniques dans les achats, et cela devrait défavoriser les dettes des pays cœur. Les achats entre dette privée et souveraine pourraient également se déformer, et entraîner une remontée des taux nominaux sur la dette allemande.

Cela n’empêchera pas la BCE de modifier à nouveau son programme, mais la probabilité est non nulle qu’il se poursuive en 2018.

Propriétés du fonds

  • Code ISIN : Part M : FR0010696583
  • Nature du produit : FCP de droit français
  • Société de gestion : Groupama Asset Management
  • Indicateur de référence : Barclays Global Inflation-Linked Total return (couvert en euros) coupons nets réinvestis.

Investisseurs

  • Profil d'investisseur : investisseurs institutionnels
  • Durée de placement recommandée : supérieure à 3 ans

Frais

  • Frais de gestion max. TTC (part IM) : 0,8 %
  • Frais de souscription max. TTC : 4 %
  • Commission de surperformance : néant

Performance

  • Objectif de performance : Obtenir une performance supérieure à celle de son indicateur de référence, Barclays Global Inflation-Linked Total return (couvert en euros) coupons nets réinvestis.
  • Performance depuis la création le 23/12/2008 : + 49,39 % (performances nettes  du 23/12/08 au 31/12/16)*
  • Performance cumulée sur la période d'investissement conseillée (3 ans) : + 17,31% (performances nettes du 31/12/13 au 31/12/16)*
  • Performance cumulée de l'indicateur de référence sur la période d'investissement conseillée (3 ans) : + 18,12% (Barclays Global Inflation-Linked Total return, couvert en euros, coupons nets réinvestis du 31/12/13 au 31/12/16).

    *Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.

Principaux risques

  • Risque de perte en capital
  • Risque de taux
  • Risque de crédit
  • Risque lié à l'utilisation des instruments financiers dérivés
  • Risque de liquidité lié aux opérations de financement sur titres
  • Risque de contrepartie
  • Risque de change (limité à 10 % de l'actif net maximum)

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