Obligations

Neuberger Berman Euro Bond Absolute Return Fund

Publié le 25 novembre 2019 à 17h27

L’an passé, le gestionnaire d’actifs indépendant Neuberger Berman, qui détient une expertise de premier plan dans le domaine obligataire, avec des encours sous gestion de plus de 150 milliards de dollars, a renforcé sa plateforme obligataire européenne. L’équipe, basée à Paris, compte neuf collaborateurs.

Pourquoi investir dans ce fonds ?

Outre les mandats dédiés, elle gère une gamme de trois fonds lancés à l’automne 2018, aux horizons d’investissement et aux profils de risque complémentaires : Ultra Short Term Euro Bond Fund, Euro Opportunistic Bond Fund et Euro Bond Absolute Return Fund. Ce dernier se caractérise par une gestion de conviction active et flexible, qui permet de générer un rendement absolu positif quelles que soient les phases de marché. Pour cela, outre son expertise de la gestion euro aggregate, l’équipe de gestion obligataire européenne peut s’appuyer sur les ressources de recherche internes de Neuberger Berman, avec notamment 66 analystes crédit. Le fonds, qui s’apprête à fêter son premier anniversaire, affiche une performance de 3,29 %* depuis le début de l’année.

Le processus de gestion

La stratégie Euro Bond Absolute Return est basée tout d’abord sur une analyse top-down. L’équipe de gestion cherche à identifier les tendances de long terme du marché obligataire, de façon à minimiser les facteurs de risque récents qui peuvent le perturber. Elle établit également des projections à trois mois des courbes de taux par pays et des spreads de crédit par rating. Quand le marché obligataire s’éloigne de ses anticipations, elle investit avec une enveloppe de risque calibrée en fonction de l’ampleur de cet éloignement. Les sources de performance du fonds proviennent de la sélection de pays de la zone euro, du choix des secteurs (gouvernements, obligations foncières, banques et secteur industriel), des maturités obligataires et de la sélection d’émetteurs et d’émissions. Par exemple, «au niveau de l’approche pays, nous sommes très attentifs au risque politique. Ainsi, nous avons préféré rester à l’écart de la dette souveraine italienne lorsque le pays était gouverné majoritairement par des populistes, car nous craignions que cela freine les investissements dans le pays et que les promesses électorales mises en pratique n’entraînent un dérapage budgétaire», précise Yanick Loirat, le gérant principal du fonds.

De plus, la sélection bottom-up des émetteurs permet une construction efficiente du portefeuille, en créant de la valeur ajoutée. Les vastes ressources en recherche crédit de Neuberger Berman sont ici utilisées au quotidien. L’équipe de gestion choisit, pour chaque secteur, les meilleurs émetteurs. Leur sélection, basée sur une analyse fondamentale qui intègre également des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), répond à une double préoccupation : la maîtrise des risques et de la volatilité, cette dernière ne devant pas dépasser 6 % (sur une base annualisée). «Le portefeuille, qui compte une centaine de lignes, est équilibré et bien diversifié, ce qui doit lui permettre de résister dans des marchés adverses et de bien se comporter lorsque nos stratégies sont gagnantes», indique Yanick Loirat.

A ces stratégies obligataires en euro s’ajoute la diversification. Le fonds peut en effet investir jusqu’à 20 % de ses actifs vers des stratégies obligataires internationales, si les gérants estiment qu’elles ne sont pas corrélées avec celles de la zone euro. Il peut s’agir d’obligations paneuropéennes, d’obligations américaines, de dette émergente, d’obligations high yield ou encore de devises du G10.

L’approche de rendement absolu de cette stratégie n’est pas influencée par les indices obligataires et n’a pas de biais dans son exposition crédit et taux. L’objectif de gestion est d’atteindre une diversification optimale, en évitant d’additionner des actifs au même profil de risque. «La recherche de la décorrélation est au cœur de notre gestion», résume Yanick Loirat.

La gestion se veut collégiale, afin de mettre à profit les spécialités et les expertises des différents membres de l’équipe, le gérant Yanick Loirat étant responsable des taux en coopération étroite avec les spécialistes crédit de l’équipe.

La société de gestion

Neuberger Berman est une société de gestion indépendante, qui appartient à 100 % à ses salariés (elle compte 550 salariés actionnaires, sur quelque 2 000 collaborateurs à l’échelle mondiale). Présente dans une vingtaine de pays, elle gère 333 milliards de dollars d’encours (au 30 juin 2019), le cœur des actifs étant en gestion obligataire (151 milliards).

Les convictions de l’équipe de gestion, Yanick Loirat et Patrick Barbe

L’équipe de gestion obligataire européenne de Neuberger Berman, dirigée par Patrick Barbe, compte cinq gérants et un analyste quantitatif. Tous travaillaient déjà ensemble chez BNPP AM avant de rejoindre la société de gestion en 2018.

Yanick Loirat, le gérant principal de la stratégie Euro Bond Absolute Return, possède une expérience de dix-neuf ans. Il a commencé sa carrière chez Société Générale CIB, puis a successivement travaillé chez Ixis CIB et chez BNPP AM, avant d’intégrer Neuberger Berman l’an dernier.

Quel est votre point de vue global sur les marchés obligataires ?

De manière générale, compte tenu des incertitudes liées au Brexit d’un côté et à la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine de l’autre, le marché s’est polarisé sur les indicateurs de confiance en baisse et a démontré un excès de pessimisme sur la croissance. Dans ce contexte, où les stratégies de portage ne sont plus efficientes et où les actifs de grande qualité de crédit offrent des rendements fortement négatifs, nous considérons que les investisseurs ont tout intérêt à privilégier les stratégies flexibles. Celles-ci utilisent tous les supports d’investissement disponibles pour générer de l’alpha en tirant profit de la volatilité et des corrélations instables.

Sur quels types d’actifs êtes-vous actuellement positionnés ?

Comme nous venons de l’expliquer, nous ne sommes pas acheteurs des obligations de grande qualité de crédit aux rendements très négatifs et aux courbes plates. Sur l’Allemagne, par exemple, nous privilégions les obligations émises par les autorités régionales en étant vendeurs de futures de taux allemands, dans une optique de convergence des spreads. Nous privilégions les obligations souveraines des pays de l’Europe du Sud, ce type de dettes étant soutenu par les achats de banques centrales nationales dans le cadre du quantitative easing de la BCE. Nous sommes également acheteurs d’obligations indexées sur l’inflation en raison des valorisations très basses des anticipations par rapport à l’inflation sous-jacente, qui devrait se stabiliser au-dessus de 1 % pour l’année qui vient. Enfin, dans la mesure où nous n’anticipons pas de récession à court terme, nous restons positifs sur le crédit, tout en réduisant progressivement son poids dans le portefeuille quand les primes de risque ne sont plus rémunérées.

Et en ce qui concerne la diversification ?

Rappelons tout d’abord que la gestion de la diversification du fonds est très active. Son poids dans le portefeuille et sa composition sont fonction des opportunités d’investissement que nous identifions et ont donc tendance à évoluer assez rapidement.

A l’heure actuelle, nous ne détenons pas de dette émergente, mais n’excluons pas d’en ajouter sur opportunités. Nous avons en revanche une exposition décorrélante sur les devises du G10, cette stratégie d’arbitrage étant gérée grâce à l’expertise du spécialiste maison.

Comment la duration du fonds évolue-t-elle ?

La sensibilité du fonds peut évoluer dans une fourchette comprise entre - 3 et + 6 ans. Depuis le lancement de celui-ci, il y a un an, la duration est un outil que nous avons beaucoup utilisé, et nous la gérons activement entre les bornes ci-dessus. Aujourd’hui, nous sommes quasiment neutres en duration en utilisant des options à la baisse sur le Bund pour profiter d’une réduction de l’incertitude de marché et du retournement à la hausse des indicateurs de confiance.

Propriétés du fonds

  • Code ISIN : IE00BFZMG962
  • Forme juridique : UCITS de droit irlandais
  • Société de gestion : Neuberger Berman
  • Gérants : Yanick Loirat et Patrick Barbe
  • Indicateur de référence : ICE BofAML 0-1 Year AAA Euro Government Index (EUR)
  • Date de lancement : 29 novembre 2018
  • Encours sous gestion : 40 millions d'euros (au 18/10/2019)

Investisseurs

  • Profil investisseur :  Le compartiment pourrait convenir à un investisseur cherchant à accroître la valeur de son investissement au cours d'un cycle de marché, généralement de trois ans ou plus, en investissant dans une gamme diversifiée et gérée activement de titres obligataires principalement libellés en euro. Les investisseurs doivent pouvoir assumer les risques associés au compartiment et être prêts à accepter des niveaux modérés de volatilité des marchés. Étant donné la capacité du compartiment à investir dans des titres dont la notation est inférieure au niveau «investment grade», l'investisseur doit être prêt à accepter des périodes de volatilité des marchés, ainsi que les risques inhérents au marché financier lorsqu'il essaie d'atteindre des objectifs de long terme.
  • Durée de placement recommandée : 1-3 ans

Performance

  • Objectif de performance nette : ICE BofAML 0-1 Year AAA Euro Government Index (EUR) + 300pb
  • Performance annualisée : Les données historiques sont insuffisantes pour donner une indication utile du rendement passé.

Frais

  • Frais de gestion courants : 0,65 %

Risques

  • 3 sur l'échelle de 1 à 7 (SRRI)
    Les principaux risques du fonds sont le risque de marché, de liquidité, de crédit, de taux d'intérêt, de contrepartie, opérationnel et de change, ou lié aux instruments dérivés.

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