Performance absolue

Silver Time Gravity Plus

Publié le 2 juillet 2018 à 17h07    Mis à jour le 5 septembre 2018 à 17h55

Lancé en 2016, Silver Time Gravity Plus est un fonds actions market neutral quantitatif de performance absolue. Son objectif est d’offrir à l’investisseur un rendement positif quelles que soient les configurations de marché, avec une prise de risque limitée.

 

Pourquoi investir dans ce fonds ?

Il a été conçu pour capter les tendances haussières et baissières les plus persistantes au sein d’un univers d’investissement de 900 actions européennes. Il permet ainsi de profiter des variations boursières des sociétés qui créent ou détruisent durablement de la valeur pour l’actionnaire. Pour cela, le fonds est constitué de deux portefeuilles, l’un acheteur et l’autre vendeur, d’actions qui présentent les tendances les plus favorables à la hausse et à la baisse. «Ce fonds présente de multiples intérêts : il permet de profiter d’une double génération d’alpha, tout en étant décorrélé des grands indices d’actions», résume Olivier Nobile, co-gérant du fonds.

Le processus de gestion

Silver Time Gravity Plus étant un fonds purement quantitatif, l’équipe de gestion ne mène pas d’analyse fondamentale des entreprises. La construction des deux portefeuilles, acheteur et vendeur, est basée sur l’utilisation de schémas récurrents dans l’évolution des cours de Bourse. L’algorithme propriétaire de la société de gestion permet de repérer ces schémas et ainsi d’identifier les actions présentant les probabilités les plus fortes d’avoir une tendance marquée sur le long terme, à la hausse ou à la baisse. Pour modéliser les schémas récurrents, les gérants s’appuient sur les avancées des neurosciences. Celles-ci permettent en effet de comprendre précisément les mécanismes décisionnels des investisseurs, l’émotionnel humain ayant une grande influence sur l’évolution des marchés et les réactions des investisseurs étant universelles, constantes et homogènes dans le temps. Trois variables sont prises en compte pour appréhender les tendances : les prix et les volumes, auxquels s’ajoute le facteur temps. «La prise en compte de ce dernier paramètre nous semble primordiale, souligne Olivier Nobile. Cela nous permet de sortir des tendances qui s’éteignent par elles-mêmes sans qu’il y ait de réel retournement des prix. Par exemple, nous avons entré dans le portefeuille acheteur la valeur cotée à Londres Coca-Cola HBC (un des plus grands embouteilleurs mondiaux, partenaire de Coca-Cola) en septembre 2016 à 1 762 GBP. Grâce au facteur temps, la valeur a quitté le portefeuille 18 mois plus tard, à 2634 GBP soit environ à 3% de ses plus hauts historiques. Depuis lors, cette action ne présente plus de dynamique particulière.»

Les actions sont ensuite classées en fonction de l’intensité du signal acheteur ou vendeur observé sur le marché ; celles qui présentent les signaux les plus élevés – et qui concentrent donc les intérêts dominants acheteurs ou vendeurs – sont intégrées en portefeuille. L’univers d’investissement est large. Il est composé des grandes et moyennes capitalisations boursières européennes liquides, soit environ 900 valeurs, réparties entre 15 pays (dont le Royaume-Uni) et 19 secteurs. L’algorithme en fait une analyse quotidienne.

Le fonds est constitué de deux portefeuilles bien diversifiés. Le portefeuille acheteur comprend environ 120 actions qui présentent les tendances haussières les plus solides. Le portefeuille vendeur, de son côté, peut compter jusqu’à 240 actions, dont les tendances baissières sont les mieux établies. Les portefeuilles sont rebalancés tous les mois pour s’assurer qu’ils sont positionnés sur les valeurs avec les tendances les plus persistantes.

En cas de déséquilibres entre les deux portefeuilles, le fonds peut utiliser des contrats futures sur indices européens pour maintenir l’exposition nette en actions dans la fourchette - 20 %/+ 20 %. 

Le pilotage du risque se traduit par différentes contraintes. Pour limiter les risques spécifiques sur un titre, chaque position ne peut excéder 1 % de l’actif sous gestion dans le portefeuille acheteur à l’initiation et 0,5 % dans le portefeuille vendeur. Par ailleurs, pour éviter les risques de surconcentration, les pondérations sectorielles et par pays sont contraintes par des limites. Enfin, la volatilité du fonds doit rester inférieure à 7 %.

La société de gestion

Créée en 2014 et basée à Paris, Silver Time Partners est une société de gestion quantitative systématique spécialisée dans la modélisation et la capture de tendances sur les marchés. Sa méthode de gestion repose sur une approche innovante, qui allie la finance comportementale et la gestion quantitative. Sa gamme est composée de trois fonds actions européennes : Patrimoine (stratégie long/short), Tradition (long only flexible) et Gravity Plus (market neutral). Les encours sous gestion se montent actuellement à 43 millions d’euros.

Les convictions de l’équipe de gestion

Olivier Nobile (à gauche) et Aurelio Rodriguez (à droite) co-gèrent le fonds Silver Time Gravity Plus. Ils cumulent à eux deux plus de trente ans d’expertise en finance comportementale et en modélisation de tendances.  Après avoir dirigé une partie des comptes propres du Crédit Agricole CIB, ils ont rejoint Boussard & Gavaudan, un des grands acteurs de la gestion alternative, pour lancer et gérer différentes stratégies quantitatives systématiques (de type CTA, long/short equity et long only quantitatif). Ils ont créé Silver Time Partners en 2014, aux côtés de Romain Stephan et Bertrand Patillet. Diplômé de l’Ecole des travaux publics, Olivier Nobile possède également un master en finance de l’Essec. Aurelio Rodriguez est ingénieur civil des Mines et titulaire d’un master en gestion de projet de l’université du Québec, à Montréal.

Le contexte de marché actuel est-il favorable aux fonds comme le vôtre ?

Après la crise de 2008, les banques centrales ont mis les marchés sous perfusion avec leurs programmes de quantitative easing, ce qui en a biaisé l’évolution. Nous avons ainsi connu dix ans de marchés haussiers, au cours desquels les investisseurs n’avaient guère besoin de se préoccuper des risques. Cet environnement inédit explique sans doute l’intérêt croissant ces dernières années pour les gestions passives et plus particulièrement pour les ETF. Or, depuis le mois de septembre dernier, on observe un retour à la normale. Compte tenu du retour de l’inflation et de la nécessité d’alléger leurs bilans, les banques centrales se montrent moins interventionnistes, et l’évolution de l’offre et de la demande sur les marchés est moins perturbée. En conséquence, certaines actions présentent des dynamiques baissières durables. C’est par exemple le cas, dans la distribution spécialisée, de H&M et, dans les télécoms, d’Iliad, qui connaissent des baisses continues depuis octobre 2017.

Ceci signifie que la poche vendeuse de votre fonds génère à nouveau de l’alpha…

De janvier à août 2017, compte tenu du contexte de marché précédemment évoqué, nous avons eu du mal à remplir notre portefeuille vendeur. Il ne comptait d’ailleurs que 100 à 150 titres, contre 240 en temps normal. Mais, depuis l’automne dernier, le marché est de nouveau plus intéressant pour nous et nous permet de nous positionner à la hausse comme à la baisse sur les actions. Ainsi, notre portefeuille vendeur a dégagé une performance de 2 % depuis le début de l’année, qui s’ajoute à celle de 3 % de notre portefeuille acheteur.

Quelles sont les tendances, à la hausse comme à la baisse, que suit actuellement votre fonds ?

Nos portefeuilles bénéficient des tendances sectorielles, et surtout de la dispersion intrasectorielle. En ce qui concerne les tendances sectorielles haussières, on constate que les matières premières et le pétrole sont bien orientés, grâce à la remontée du prix du baril. La dynamique est également bonne pour le luxe, dont les marges ne cessent, semble–t-il, de progresser.

A l’inverse, les télécoms sont orientées à la baisse depuis plusieurs trimestres. Les opérateurs, dont les niveaux d’endettement sont très élevés, seront probablement pénalisés par la remontée des taux d’intérêt.

L’univers de la distribution illustre parfaitement la dispersion intrasectorielle. Certains acteurs traditionnels, comme Marks & Spencer ou Casino Guichard (qui figurent parmi nos positions à la vente), subissent l’«effet Amazon» ; ils sont confrontés à la forte croissance du commerce en ligne, qui a changé la donne pour le secteur. En parallèle, de nouveaux entrants ont le vent en poupe. C’est par exemple le cas d’Ocado, un cybermarchand alimentaire anglais sur lequel nous avons une position acheteuse depuis le début de l’année et dont le cours de Bourse a progressé de plus de 170 % depuis janvier. 

 

 

Propriétés du fonds

  • Code ISIN : LU1387926840
  • Forme juridique : sicav luxembourgeoise Ucits
  • Société de gestion : Silver Time Partners
  • Gérants : Olivier Nobile / Aurélio Rodriguez 
  • Indicateur de référence : Eonia (ou 0 si Eonia négatif)
  • Date de lancement : avril 2016  
  • Encours sous gestion : 10 M?

Frais

  • Frais de gestion courants : 1 %
  • Frais de souscription : 0 %
  • Commission de surperformance : 15 %
  • Frais de rachat : 0 %

Performance

  • Objectif de performance : 7 %
  • Performance 2017 : 3,5 %
  • Performance 2018 : 5,2 % (en date de la valeur liquidative du 15 juin 2018)

Investisseurs

  • Profil investisseur : tous
  • Durée de placement recommandée : trois ans

Risques

  • Echelle de risque : 4 sur une échelle de 1 à 7
  • Risque de perte en capital
  • Risque de marchés actions
  • Risque de taux
  • Risque de contrepartie
  • Risque de change
  • Risque sur instruments dérivés
  • Risque juridique
  • Risque opérationnel

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