Obligations

Tikehau Impact Credit

Publié le 17 septembre 2021 à 12h09    Mis à jour le 23 septembre 2021 à 14h47

Tikehau Investment Management est une société de gestion de Tikehau Capital, un groupe de gestion d’actifs et d’investissement qui gère 30,9 milliards d’euros d’actifs (au 30 juin 2021) et dispose de 2,9 milliards d’euros de fonds propres (au 30 juin 2021).

Pourquoi investir dans ce fonds ?

Désireux d’élargir et de compléter l’offre de sa plateforme « climat » afin de couvrir toutes les classes d’actifs et toutes les zones géographiques, Tikehau Capital1 a lancé, au mois de juillet, un fonds d’impact obligataire : Tikehau Impact Credit. « Nous proposions déjà une stratégie de private equity dédiée à la transition énergétique et une stratégie de dette privée à impact, rappelle Laurent Calvet, le gérant de ce nouveau fonds. Il était donc naturel de combiner ces expertises internes avec notre connaissance fine du crédit high yield pour étendre notre offre vers le marché de la dette cotée, d’autant qu’il s’agit selon nous d’une stratégie pionnière en la matière. »

Le fonds Tikehau Impact Credit a pour objectif de combiner performance financière et impact positif pour l’environnement. Pour cela, le portefeuille est exposé à des émetteurs qui, quel que soit leur secteur d’activité, ont le potentiel, à travers leurs biens et services et leurs opérations, de contribuer significativement à la transition vers une économie neutre en carbone.

La gestion du fonds n’est pas benchmarkée, et l’univers d’investissement est large (obligations investment grade et high yield à l’échelle mondiale). Toutefois, le portefeuille est volontairement recentré sur un segment de marché de niche, celui des émetteurs de petite et moyenne taille – qui ont moins d’émissions sur le marché et sont peu couverts par les analystes, tout en étant leaders sur leurs marchés avec des modèles économiques solides – avec un biais marqué sur les obligations à haut rendement. « La majorité des investissements sur les marchés obligataires se faisant via des ETF et des fonds benchmarkés, le potentiel de création de valeur offert par les grands noms nous semble limité, justifie Laurent Calvet. Notre cœur de cible est donc constitué par de plus petits émetteurs notés B, qui peuvent offrir un rendement potentiel supérieur pour un risque maîtrisé. »

Le processus de gestion

L’approche de gestion repose sur du bond picking avec un biais value ; l’analyse fondamentale approfondie des émetteurs occupe donc une place centrale dans le processus d’investissement.

La société de gestion dispose pour cela d’une importante équipe de recherche, composée de 16 analystes qui couvrent 450 noms à l’échelle mondiale, à travers des modèles de valorisation développés en interne. Cette équipe de recherche a au fil du temps développé une connaissance approfondie du marché des émetteurs high yield de petite et moyenne taille et a une grande proximité avec leurs équipes dirigeantes. En plus de réaliser l’analyse financière classique des entreprises, qui permet d’appréhender leur capacité à rembourser leur dette à échéance, l’équipe a en parallèle acquis un réel savoir-faire en matière d’analyse extra-financière (analyse sur des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, notamment en matière d’impact et d’intensité carbone). De fait, depuis 2018, tous les analystes de Tikehau Capital sont amenés à attribuer une note ESG aux émetteurs. « Alors que plus de la moitié des grandes entreprises investment grade ont déjà mis en place des stratégies climat et des objectifs de réduction de leur empreinte carbone, la proportion tombe à 10 %2 pour les sociétés high yield de taille plus modeste, constate Laurent Calvet. Notre credo, avec le fonds Tikehau Impact Credit, est donc de collaborer avec les émetteurs en portefeuille et de jouer ainsi le rôle d’incubateur pour les accompagner et les faire accélérer dans leurs projets de transition énergétique et écologique. »

La société de gestion

Tikehau Capital est un groupe mondial de gestion d’actifs alternatifs qui gère 30,9 milliards d’euros d’actifs (au 30 juin 2021). Tikehau Capital a développé un large éventail d’expertises dans quatre classes d’actifs (dette privée, actifs réels, private equity, capital market strategies), ainsi que des stratégies axées sur les solutions multi-actifs et les situations spéciales. S’appuyant sur des fonds propres importants de 2,8 milliards d’euros au 31 décembre 2020, le groupe investit son capital aux côtés de ses clients-investisseurs au sein de chacune de ses stratégies. Tikehau Capital, qui est contrôlé par son management, aux côtés de partenaires institutionnels de premier rang, compte 629 collaborateurs (au 30 juin 2021) répartis dans ses 12 bureaux en Europe, en Asie et en Amérique du Nord.

Questions à Laurent Calvet, gérant du fonds

Le fonds est géré par Laurent Calvet, qui a rejoint Tikehau Capital en 2013. Ce dernier a commencé sa carrière à Paris chez BNP Paribas en 2008 comme assistant vendeur sur les produits structurés. En 2011, il a rejoint les bureaux de New York de BNP Paribas en tant que trader Delta One sur les marchés actions d’Amérique du Nord et d’Amérique latine.

Quels sont les objectifs de ce nouveau fonds ?

Le fonds Tikehau Impact Credit a un objectif double. D’un point de vue financier, il cherche à générer une performance supérieure à Euribor 3 mois + 200 points de base, nette de frais de gestion, sur un horizon de placement recommandé d’au moins cinq ans. En parallèle, il vise à contribuer à la transition vers une économie « net zéro carbone ». En conséquence, l’intensité carbone moyenne du portefeuille doit être inférieure d’au moins 30 % à celle de l’indice ICE Global High Yield ESG Tilt Index « HWSG Index ». A cet objectif extra-financer s’ajoutent des contraintes d’investissement : l’allocation sur les secteurs prioritaires au sens de la taxonomie européenne doit être au minimum de 25 % de l’actif net et l’allocation au secteur financier, pour lequel nous calculons aujourd’hui des empreintes carbone très faibles, doit être au maximum de 30 % de l’actif net.

Ce fonds à impact s’intéresse à un panel très large d’entreprises…

Le portefeuille s’articule effectivement autour de trois types d’investissements et d’émetteurs : les « pure players », c’est-à-dire ceux qui tirent plus de 75 % de leurs revenus d’activités vertes, et les obligations vertes ou liées à des objectifs de développement durable (panier A) ; les émetteurs s’étant formellement engagés dans la transition climatique au travers de la signature d’initiatives reconnues internationalement, comme les « science-based targets », ou en ayant pris publiquement des engagements vers la neutralité carbone (panier B) ; et les entreprises qui ont le potentiel de contribuer positivement à l’atténuation du changement climatique ou de réduire d’autres externalités environnementales très importantes, mais dont la stratégie en la matière, bien que présente et volontaire, est encore en maturation (panier C).

Bien entendu, il est indispensable de financer les « pure players », comme les entreprises spécialisées dans les panneaux solaires ou les éoliennes, et il faut investir dans les green bonds qui permettent de financer des projets à bénéfice environnemental. Mais, pour décarboner l’économie, il ne suffit pas de financer les acteurs dont l’empreinte carbone est déjà faible. Nous pensons qu’il faut aussi aller chercher les moins bons élèves, notamment dans les secteurs dont l’empreinte carbone est encore élevée, comme les transports, l’industrie manufacturière ou l’immobilier, afin de les accompagner dans la transition écologique et énergétique. Nous n’avons pas la prétention de définir la stratégie climat des émetteurs dans lesquels nous investissons. Notre but est de partager avec eux les bonnes pratiques mises en place par leurs pairs et les recommandations formulées au niveau de leur industrie, de les inciter à fournir une information sur des facteurs dont la matérialité est importante (par exemple en demandant un reporting sur les émissions carbone indirectes ou « scope 3 »), etc. A ce jour, nous avons entamé le dialogue avec 18 entreprises en portefeuille.

Quelles sont les caractéristiques du portefeuille ?

Il comprend actuellement 54 lignes/émetteurs. Le portefeuille est bien diversifié, à la fois en matière de typologies d’entreprises – puisque le panier A représente 23,7 %, le panier B 41,9 % et le panier C 28,5 % – que de zones géographiques. Si l’Europe, qui est en avance sur les questions de lutte contre le réchauffement climatique, reste prépondérante (France 18,6 %, Allemagne 15,8 %, Espagne 11,4 %), nos équipes d’analystes suivent également les émetteurs en Amérique du Nord et en Asie, ce qui nous permet de profiter des opportunités que fait naître le rattrapage de ces zones géographiques en matière d’engagement environnemental. En ce qui concerne le couple rendement/risque au 31 août 2021, le rendement3 est similaire à celui de l’univers high yield ESG4, pour un niveau de risque, mesuré par la sensibilité aux primes de risque, inférieur de 25 %.

Propriétés du fonds

  • Code ISIN : LU2349746888 (part I-Acc-EUR)
  • Forme juridique : compartiment de Tikehau Fund, sicav luxembourgeoise
  • Société de gestion : Tikehau Investment Management
  • Gérant : Laurent Calvet
  • Indicateur de référence : Euribor 3M + 200 pb
  • Date de lancement : 30 juin 2021
  • Encours sous gestion : 30 Me

Investisseurs

  • Profil investisseur : tous types d'investisseurs
  • Durée de placement recommandée : cinq ans

Performance

Objectif de performance : Tikehau Impact Credit affiche un objectif d'investissement durable, conformément à l'article 9 du règlement SFDR, par lequel il vise à contribuer à la transition vers une économie neutre en carbone (l'« objectif d'impact »). Le compartiment cherche également à réaliser une performance nette annuelle supérieure à celle de l'Euribor 3 mois « EUR 3M » + 200 points de base, nette des commissions de gestion spécifiques à chaque catégorie d'actions, sur une période d'investissement minimale de cinq ans (l'« objectif financier »).

Frais (Part I) 

Frais de gestion courants: 0,7 %

Frais de souscription : 1 % max. s'agissant des catégories d'actions non réservées à des investisseurs institutionnels. Ces frais sont prélevés par les entités en charge de la commercialisation du fonds.

Commission de surperformance : 10 % de la surperformance nette par rapport à Euribor 3M + 200 pb

Frais de rachat : non

Risques

4 sur une échelle de 1 à 7
(échelle de risque selon DICI - Document d'information clé pour l'investisseur)  

Principaux risques :

  • Risque de durabilité
  • Risque de liquidité
  • Risque de contrepartie
  • Risque de crédit
  • Règlement SFDR : article 9

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