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Antoine Flamarion & Mathieu Chabran, co-fondateurs de Tikehau Capital

«Il n’y a pas de raison de laisser la gestion alternative aux seuls Américains.»

Publié le 3 novembre 2017 à 14h53    Mis à jour le 3 novembre 2017 à 16h33

Propos recueillis par Valérie Nau

Après Amundi, Tikehau Capital est devenu cette année le deuxième acteur de la gestion d’actifs à être coté en France. Une opération qui consacre le succès de cette société au profil atypique, qui a su miser très tôt sur le développement de la dette privée. Et une nouvelle étape pour ses fondateurs, Antoine Flamarion et Mathieu Chabran, qui ont toujours eu pour ambition de faire de leur société un grand acteur de la gestion alternative en Europe.

En treize ans, vous avez créé et développé, depuis Paris, une société de gestion qui s’est imposée dans le domaine de la gestion alternative, un segment envers lequel les investisseurs français ont longtemps fait preuve de circonspection. Quelles étaient vos ambitions à l’origine ?

Antoine Flamarion : Après avoir démarré dans la finance anglo-saxonne, Mathieu et moi avons très vite eu envie de créer notre propre entreprise. Nous avons toujours eu une vision de long terme et voulions construire un nouvel acteur dans le monde de l’investissement et du financement en Europe. Le modèle dont nous voulions nous inspirer, c’était celui des gérants américains comme Blackstone, KKR, Apollo… qui avaient développé des plateformes multi-classe d’actifs et multi-zones géographiques. A l’époque, il y avait très peu de sociétés sur ce créneau en Europe et aucune à Paris.

Nous avons commencé en 2004 avec 4 millions d’euros de capital, ce qui est beaucoup en soi, mais finalement très peu dans l’industrie financière. Nous avons levé ces fonds auprès d’actionnaires privés (grandes familles, entrepreneurs…) que nous avions rencontrés au cours de nos vies personnelles et de nos expériences professionnelles précédentes. Nous leur avons à l’époque exposé notre projet de construire un leader de l’asset management en Europe sur les métiers du private equity, de l’immobilier et des situations spéciales : dès le départ, nous avions de grandes ambitions !

Quelles ont été les principales étapes de votre développement ?

A.F : La première opération que l’on a faite,...

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