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La réplication synthétique s’incline face au physique

Publié le 19 février 2016 à 11h27    Mis à jour le 19 février 2016 à 18h46

Audrey Spy

Les fournisseurs européens de fonds indiciels cotés proposent historiquement deux modes de réplication – synthétique ou physique – pour répliquer la performance d’un indice. Mais depuis l’an dernier, la seconde méthode a pris le pas sur la première en raison de la demande des investisseurs et du développement de la gamme obligataire.

Le match entre réplication physique versus synthétique dans les fonds indiciels cotés (ETF) en Europe aura mis du temps avant de se terminer. Mais l’année 2015 a certainement été celle de la victoire des ETF en réplication physique ! Dès l’été passé, le nombre de fonds utilisant cette méthode – qui vise à sélectionner tout ou une partie des titres qui composent un indice pour reproduire sa performance – a dépassé celui des ETF synthétiques – qui construisent un panier de titres dont la performance est ensuite échangée dans le cadre d’un contrat d’échange de performance (ou swap) avec une banque –, une première depuis 2008 (voir graphique). Cette tendance s’est même accélérée les mois suivants puisque, fin janvier, 795 ETF en réplication physique étaient commercialisés en Europe contre 729 en réplication synthétique, d’après le dernier rapport de la Deutsche Bank. Ce phénomène est encore plus criant en termes de collecte puisque la réplication physique a réuni plus de 55 milliards d’euros en 2015, contre 17 milliards d’euros pour le synthétique sur le marché européen. Des chiffres qui se confirment en début d’année : les ETF physiques ont collecté plus de 1,8 milliard d’euros contre une décollecte de 454 millions d’euros pour le synthétique. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce phénomène.

Un intense lobbying

D’abord, les fournisseurs d’ETF en réplication physique ont réussi à convaincre ces dernières années que leur modèle était plus adapté et moins risqué que la réplication synthétique pour...

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