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Géraldine Sundstrom, managing director, PIMCO

"Le mix attractivité sectorielle/qualité est bien plus favorable aux Etats-Unis"

Publié le 18 juin 2020 à 10h48

Propos recueillis par Pierre-Jean Lepagnot

Alors que l'économie rouvre progressivement, l'Agence Option Finance a interrogé Géraldine Sundstrom, Managing Director et gestionnaire de portefeuilles au bureau PIMCO de Londres, spécialisée dans les stratégies d’allocations d’actifs notamment avec son fonds GIS Dynamic Multi Asset Funds.

Comment envisagez-vous la sortie de crise ?

En évoquant une sortie de crise, vous faites peut-être preuve d'excès d'optimisme ! Cette crise revêt trois aspects : sanitaire, économique et financier. La mobilisation exceptionnelle des banques centrales et des pouvoirs publics a limité les dégâts sur les deux derniers aspects. En revanche, sans vaccin, nul ne peut aujourd'hui assurer que la crise sanitaire est derrière nous. Notre fonds prend en considération les réponses salvatrices des institutions mais aussi l'incertitude. Il s'agit de trouver le bon compromis entre prudence et gestion de conviction. Aujourd'hui, deux forces s'opposent de manière violente. Certains estiment qu'il faut vendre, d'autres, au contraire, assurent que le marché est encore source d'opportunité. Nous prenons en compte ces deux visions. Selon nous, le marché est légèrement trop cher, mais les valorisations restent dans les bornes de notre intervalle de confiance.

Comment cette vision se traduit-elle dans votre allocation ?

L'exposition du fonds aux actions est d'environ 20%, une proportion prudente certes, mais de conviction. Nous privilégions les secteurs qui connaissent encore de la croissance et dont les perspectives nous semblent prometteuses : la santé, la biotechnologie, la technologie. D'un point de vue géographique, nous ciblons essentiellement les Etats-Unis, la Chine et le Japon. En revanche, nous sommes très peu exposés à l'Europe, et ce pour deux raisons. Premièrement, les bilans des entreprises en Europe sont globalement moins solides qu'aux Etats-Unis. Deuxièmement, les secteurs que nous privilégions sont moins présents en Europe qu'aux Etats-Unis. En résumé, le mix attractivité sectorielle/qualité est bien plus favorable aux Etats-Unis.

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