Pour mettre en phase la demande et l’offre en eau courante, il faudrait investir quelque 1 000 milliards de dollars par an dans la chaîne de l’eau. Le sujet est d’importance, car la population mondiale augmente et, simultanément, l’agriculture moderne nécessite d’importants apports en eau alors qu’elle en absorbe déjà 70 % des ressources. Dans ces conditions, toutes les activités concernant la chaîne de l’eau se trouvent confrontées à une demande vigoureuse.
Le thème de l’eau et des déchets a fait ses preuves malgré les craintes initialement partagées par la plupart des gestionnaires quant à l’opportunité d’axer un fonds sur une telle stratégie, supputée peu diversifiée sectoriellement et sujette à un effet de mode. Effectivement, les fonds qui mettent en œuvre cette thématique font l’impasse sur les valeurs financières, l’énergie, les services de communication et, le plus souvent, ne détiennent pas de valeurs des technologies de l’information. En revanche, ils surpondèrent franchement les valeurs industrielles et les services aux collectivités.
Quant à l’effet de mode, il s’avère inexistant car le thème répond à un besoin pérenne et croissant d’eau, en volume et en qualité dans toutes les régions du monde. Ainsi, jusqu’à présent, la hausse du prix de l’eau surpasse celle du prix du pétrole. Il s’agit d’une tendance lourde compte tenu des moyens mis en œuvre pour délivrer une eau de qualité, ce qui nécessite des investissements incessants dans la recherche.
La tendance de long terme s’amplifie
Concentrés sur un thème, les portefeuilles sont internationalement diversifiés, ce qui en fait des actifs de diversification très prisés. Lancé en janvier 2000, le Pictet Water est le premier fonds à s’être engagé sur cette voie. Et, pour la première fois, il vient de connaître un changement dans son équipe de gestion. «Le processus de gestion n’a pas changé depuis la création du fonds Pictet Water en 2000. Il a fait ses preuves, car le fonds a obtenu une surperformance...