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Stratégie

Le «vert» monte en puissance dans la gestion

Publié le 1 février 2019 à 12h28    Mis à jour le 1 février 2019 à 17h35

Sandra Sebag

Pour répondre à la volonté des investisseurs de participer à la lutte contre le réchauffement climatique, les sociétés de gestion proposent une palette très large de produits et de solutions. Ils peuvent se classer en deux grandes familles : des fonds ciblant les entreprises qui participent à la bascule entre énergies fossiles et énergies renouvelables et, de plus en plus, des fonds généralistes s’inscrivant dans une logique d’impact.

La loi sur la transition énergétique publiée au mois d’août 2015 a conduit les investisseurs institutionnels à s’intéresser au climat, et plus particulièrement à la problématique du financement de la transition énergétique qui permet le passage à une économie faiblement émettrice de carbone. Ils doivent en effet, depuis lors, justifier de leur politique en matière d’émissions de carbone et plus généralement de leur politique ESG (socialement responsable).

Pour répondre à leurs besoins, les sociétés de gestion ont développé un grand nombre de produits permettant le financement de la transition énergétique.

Ils concernent à la fois des actifs non côtés, comme le capital investissement et la dette privée, et des actifs cotés, comme des actions avec les fonds thématiques, les obligations avec les «green bonds» (obligations vertes). «Les investisseurs peuvent opter pour des fonds thématiques investis sur des actions cotées, des produits obligataires, du capital investissement ou encore de la dette d’infrastructure, confirme Edmond Schaff, gérant chez Sanso IS. Nous avons assisté à de nombreux lancements de produits ces derniers mois.»

Des produits qui parviennent relativement facilement à collecter. Selon les derniers chiffres publiés par Novethic, les fonds thématiques environnementaux commercialisés en France ont enregistré une hausse de leurs encours sous gestion à la fin du 2e trimestre 2018 de 11,2 % par rapport à la même période en 2017 pour atteindre les 32,9 milliards d’euros. Une belle progression à comparer aux fonds actions dans leur ensemble qui ont décollecté sur la période. Selon l’Association française de la gestion financière, les OPC actions français avaient en effet enregistré sur les six premiers mois de l’année un recul de leurs encours de 20,1 milliards d’euros.

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