La mise en conformité avec la directive MiFID 2 a été l’occasion pour les banquiers privés de revoir l’ensemble de leurs process vis-à-vis de leur clientèle. Ce texte structurant, qui porte sur l’entrée en relation, le suivi ou encore la transparence des frais, etc., les a conduits à repenser leur tarification, mais aussi à renforcer ou à développer la digitalisation.
Plus d’un an après l’entrée en application de la directive MIF 2, le constat est général : les banques privées en ont profité pour repenser de façon stratégique leur approche clients. «La directive MIF 2 a un impact sur l’ensemble de la relation clients, elle porte notamment sur l’entrée en relation, le suivi, la tarification ou encore la traçabilité», résume Jean-Denis Rathier, directeur de la Conformité de la Compagnie Financière Richelieu. Pour Banque Richelieu France, les innovations apportées concernent notamment la tarification proposée aux clients. «L’application de la directive MIF 2 nous a conduits à faire le choix de supprimer, dans le cadre des mandats, certains frais comme les droits de garde, les frais d’entrée ou encore de tenue de compte, et à créer une tarification dite “all inclusive” ou “forfaitaire”, indique Jean-Denis Rathier. Nos clients sont donc informés en amont du coût global de leur relation avec leur banque. Il s’agit d’un coût en fonction du mode de gestion qu’ils ont choisi (mandat ou convention de conseil), et qui intègre toutes les fonctionnalités possibles : les arbitrages, la souscription, etc. En parallèle, nous recourons pour les OPCVM à des parts spécifiques, les “clean share”, qui ne donnent pas lieu à des rétrocessions à la Banque.»
Au final, cette formule a permis de faire baisser les frais. Un choix stratégique différent de celui opéré par les autres banquiers privés, qui ont opté pour une présentation exhaustive de tous les frais (voir...