Les fintech veulent s’emparer de la problématique de l’argent dormant sur les comptes et les livrets bancaires en apportant de nouvelles solutions. Celles-ci peuvent aller d’un surcroît de rémunération sur des comptes disponibles à des approches moins orthodoxes.
Une année sur l’autre, l’épargne dormant dans les comptes bancaires et dans les livrets proposés par les banques ne cesse d’augmenter. Ainsi, fin 2018, l’encours dans les dépôts à vue avait atteint les 390 milliards d’euros, selon les données de la Banque de France. Un niveau record auquel doivent s’ajouter les 750 milliards d’euros placés par les ménages dans les livrets réglementés. Des montants accumulés qui subissent l’érosion de l’inflation, y compris dans le cadre des livrets rémunérés dont la rémunération devrait passer à 0,5 % au mois de février 2020. Et cette situation devrait encore s’accentuer, en effet, le vice-président de l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution), Bernard Delas, a invité récemment les compagnies d’assurances à renoncer aux fonds en euro qui apportent une garantie en capital et une rémunération. Compte tenu du manque d’appétit des épargnants français pour les actions, et plus généralement pour les actifs à risque, cette stratégie pourrait les conduire non pas à arbitrer en faveur des unités de compte, mais à laisser encore plus de liquidités sur leurs comptes courants…
Des applications pour rémunérer l’épargne
Une situation à laquelle les fintech souhaitent remédier. Au mois de septembre dernier, une nouvelle application, Cashbee, a été lancée, dont le but est de rémunérer l’épargne qui dort sur les comptes courants à 1 %. La fintech qui dispose d’un agrément en tant qu’établissement de paiement cherche à conclure des partenariats avec des banques et se propose d’offrir...