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Industrie

Les petites boutiques indépendantes, un vivier de gestion active

Publié le 20 septembre 2019 à 15h45

Catherine Rekik

Si le nombre de sociétés de gestion ayant obtenu un agrément a baissé en 2018, une soixantaine de dossiers ont été déposés auprès de l’AMF, ce qui reste élevé pour une industrie qui compte plus de 630 acteurs. Ainsi, malgré la pression réglementaire, l’accès difficile à des capitaux pour lancer un fonds, une collecte en berne et des frais de gestion sous pression, ils sont encore nombreux à vouloir se lancer dans l’aventure entrepreneuriale alors que la taille est un élément clé de réussite dans la gestion d’actifs. Pour se distinguer dans un univers très concurrentiel, les nouveaux acteurs doivent justifier d’un solide track record dans une précédente structure ou développer une approche de gestion innovante, comme c’est le cas pour les sociétés de notre sélection.

A en juger le nombre de sociétés de gestion qui continuent à se créer en France, même si le chiffre est en baisse en 2018, le marché de la gestion d’actifs semble des plus dynamiques. Cependant, il existe une grande disparité entre les acteurs, avec d’un côté des assets managers gérant des dizaines de milliards d’euros et, de l’autre, des petites structures qui vivotent avec quelques millions d’euros. Sur le total de sociétés de gestion agréées, les deux tiers sont entrepreneuriales. Le dernier rapport de l’AMF indique cependant que les projets entrepreneuriaux demeurent majoritaires mais reculent lentement. Ils représentent 50 % des créations en 2018 (contre 51 % en 2017 et 60 % en 2016) et sont talonnés par les dossiers portés par des groupes financiers (42 %). Le rapport précise que «les créations de sociétés de gestion sont une nouvelle fois portées par le capital investissement et l’immobilier qui représentent 63 % des projets (15 sur 24 agréments accordés l’an dernier), le solde étant essentiellement composé de sociétés développant une gestion traditionnelle (six) ou sophistiquées (trois, dont deux portant sur des stratégies fondées sur un traitement à dominante quantitative).

Des institutionnels peu tentés

De son côté, Franck Missera, directeur de la gestion institutionnelle chez Amilton AM, qui suit de près l’univers des petites boutiques entrepreneuriales afin de sélectionner les meilleures pour le fonds de Place 2i Sélection qu’il cogère avec Jean-Claude Guimiot depuis dix ans, rappelle qu’«un bon...

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