Premium

Investissements

Quand les femmes gèrent des milliards ...

Publié le 28 novembre 2014 à 12h34    Mis à jour le 28 novembre 2014 à 18h53

Audrey Spy

Les métiers de la gestion d’actifs comptent aujourd’hui pratiquement autant d’hommes que de femmes, mais la part de ces dernières dans des postes de direction est encore très marginale. Celles qui y sont parvenues se sont démarquées soit en optant pour une carrière atypique, souvent à l’international, soit en forçant la porte d’institutions financières empreintes d’une culture très masculine.

Si en moyenne les sociétés de gestion françaises comptent à peine moins de femmes que d’hommes dans leurs effectifs, ces dernières restent en revanche largement sous-représentées dans les fonctions de direction. Selon une étude publiée par l’AFG, moins de 10 % des femmes occupaient des postes de direction (présidentes, directrices générales, dont adjointes), en y excluant les fonctions supports, dans les sociétés de gestion en 2011, une proportion qui n’a guère évolué depuis trois ans, selon l’association. Certes, l’intégration des femmes dans les métiers de la gestion d’actifs a tout de même progressé au fur et à mesure que ces derniers se développaient. Au départ cantonnées à des fonctions administratives et supports, elles ont ainsi, à partir des années 1980 à 1990, été plus nombreuses à accéder à des postes dans l’analyse, puis, à partir des années 1990 à 2000, à des fonctions de gestion et de négociation. Mais les écarts demeurent encore importants. Selon l’AFG, la part des femmes dans les fonctions de back office atteint 54 % des effectifs des sociétés de gestion, et elles ne sont que 32 % en front office. «Il y a actuellement un certain nombre de femmes gérantes dans les sociétés de gestion, mais elles sont plus nombreuses à des postes de commerciales, ce qui s’explique certainement par une culture française qui a progressivement ouvert davantage ce type de métier aux femmes ainsi que par sa moins forte pression qu’en gestion au titre de la performance», estime Chantal Lory, administratrice indépendante, et ancienne dirigeante dans la finance ayant notamment été présidente de directoire de LBPAM.

Dans la même rubrique

Abonnés Empreinte carbone : un indicateur à manier avec précaution

Centrales dans les analyses extra-financières des investisseurs, les émissions de gaz à effet de...

Abonnés Les institutions financières face à une sophistication sans fin de leur empreinte carbone

Les corporates ne sont pas les seuls à peiner pour se mettre en conformité avec la directive CSRD :...

Abonnés Amundi accélère son développement aux Etats-Unis

Le gestionnaire envisage de fusionner Amundi US avec Victory Capital en échange d’une prise de...

Voir plus

Chargement en cours...