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Parole d'expert

«Un ETF engagé pour investir dans l’économie bas carbone»

Publié le 14 septembre 2018 à 10h48    Mis à jour le 20 septembre 2018 à 11h14

Communiqué

Dans quelques semaines, BNP Paribas Asset Management soufflera les dix bougies de son ETF bas carbone, le premier du genre lancé sur le marché. Ce tracker se démarque par les critères de sélection exigeants retenus pour la composition de son indice de référence proposé par Euronext, le Low Carbon 100 Europe. Les explications de Marie-Sophie Pastant, responsable de la gestion indicielle et ETF de la société de gestion.

Votre ETF bas carbone attire de plus en plus d’investisseurs…

Les encours, qui s’étaient stabilisés autour de 100 millions d’euros en 2015 et 2016, ont fortement augmenté l’an dernier pour atteindre actuellement 343 millions d’euros2.

Il y a une prise de conscience générale sur le fait que la transition énergétique est inévitable. Nous devons nous réinventer pour nous orienter vers un monde avec moins d’émissions de carbone.

L’appétence des investisseurs pour ce type de solution financière s’explique aussi par les nouvelles contraintes réglementaires. L’article 173 de la loi de transition écologique et énergétique (TEE) contraint notamment les institutionnels à publier leur empreinte carbone. Le fonds BNP Paribas Easy Low Carbon 100 Europe Ucits ETF répond aux attentes en la matière et est aligné sur le scénario 2° retenu par la loi TEE.

Quelle est la philosophie d’investissement de cet ETF ?

Dans la mesure où il s’agit d’un ETF «investissement responsable», tout financement de l’industrie de l’armement et du tabac est proscrit. De même, sont exclues les entreprises avec de sévères controverses.

De manière générale, l’indice est construit sur une approche dite «best in class», qui valorise les sociétés ayant les meilleures performances dans le domaine de la transition énergétique. La méthodologie de l’indice a évolué au fil du temps pour tenir compte de l’évolution des techniques de notation.

Pouvez-vous nous détailler ces changements de méthodologie ?

Un premier changement est intervenu en 2015 afin de préciser la notation carbone, en tenant compte de la note CIA (Carbon Impact Analytics3). Cette notation est très complète puisqu’elle intègre notamment les émissions de carbone indirectes et les émissions évitées (recyclage, biocarburants, etc.). Par ailleurs, elle va au-delà de la seule mesure de l’empreinte carbone puisqu’elle évalue aussi la contribution des entreprises à la transition énergétique, notamment par l’effort en matière de recherche et développement (R&D). Ceci permet d’avoir une vision de long terme de leurs stratégies en la matière.

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