Table ronde

Investir dans les actions avec une approche responsable

Publié le 18 septembre 2020 à 15h17    Mis à jour le 22 septembre 2020 à 11h05

Propos recueillis par Catherine Rekik

La crise liée à la pandémie de Covid-19 aura-t-elle vaincu les dernières réticences à l’égard de l’investissement responsable ? Si de nombreuses études avaient déjà démontré que l’intégration des critères ESG dans les processus de gestion ne détruisait pas de performance, la récente crise a surtout permis de mettre en évidence la résilience des entreprises les mieux notées, voire leur surperformance.

Cette crise a-t-elle révélé ou confirmé les atouts d’une gestion intégrant les critères ESG ? Quel bilan faites-vous de ce premier semestre ?

Françoise Cespedes

Chez Aviva Investors France, notre gamme intègre les critères ESG dans toutes les classes d’actifs. Par ailleurs, 17 de nos fonds ont déjà obtenu le label ISR, et nous avons également lancé des fonds thématiques sur la transition climatique et la croissance durable. Nos fonds thématiques ont largement surperformé leur classe d’actifs durant cette période. Dans la sélection de titres de notre fonds Aviva Investors Climate Transition European Equity, par exemple, certains noms ont très bien résisté. Par ailleurs, j’ai constaté que, dans le type de crise que nous avons connu, le critère social peut être un élément différenciant. Les sociétés où règne un climat de confiance sont plus à même d’obtenir le soutien de leurs salariés en temps de crise pour des ajustements de temps de travail ou de salaires. Le groupe hollandais Signify, par exemple, a demandé à ses salariés de travailler un jour de moins par semaine, soit une baisse de 20 % de leur salaire sur le deuxième trimestre. Cette proposition a été acceptée à plus de 80 % par les salariés au niveau mondial. Certes, les résultats du groupe étaient en baisse, mais ils ont montré une bonne résistance des marges au deuxième trimestre. Dans ces temps de crise, certains aspects des critères ESG peuvent donc aider les entreprises lorsqu’elles sont vertueuses.

Olivier Cassé

En effet, nous pouvons mentionner le bon comportement des fonds ESG ou ISR. C’est le cas chez Sycomore AM*, à la fois pour les fonds généralistes et les fonds thématiques, qui ont largement surperformé leurs indices de référence respectifs. On y voit la confirmation qu’une entreprise bien gérée qui respecte l’ensemble de ses parties prenantes (collaborateurs, clients, fournisseurs, société au sens large, actionnaires) peut durablement performer, mais également tirer son épingle du jeu durant des périodes plus complexes comme celle que nous traversons actuellement.

Sur le critère social, nous portons notre attention sur le comportement de l’entreprise envers ses collaborateurs et ses clients. A titre d’illustration, dans la gestion de GIS SRI Ageing Population, sur la thématique du vieillissement de la population, nous nous concentrons sur l’attitude de l’entreprise vis-à-vis de ses clients, à savoir des seniors qui peuvent parfois s’avérer fragiles et vulnérables. Ainsi, comme cela a été le cas lors de la canicule de l’été 2003, le comportement des opérateurs de maisons de retraite a été scruté. Les entreprises qui ont clairement formalisé en interne des procédures visant à gérer les incidents de la vie quotidienne de leurs résidents sont plus à même de répondre à nos attentes. En France, les cours de Bourse des différents opérateurs de maisons de retraite ont d’ailleurs réagi différemment à la crise sanitaire. A l’échelle européenne, en Allemagne, pays où les normes d’hygiène sont élevées, les statistiques portant sur le recensement des cas de Covid ont été moins alarmistes et, de ce fait, l’activité de ces opérateurs s’est trouvée moins impactée que dans d’autres pays. Dans de nombreux secteurs d’activité, des sociétés se sont également mobilisées pour soutenir leurs réseaux de distribution. Ces entreprises, tout comme celles qui ont massivement investi pour protéger leurs salariés, devraient préserver leur productivité et ainsi mieux résister d’un point de vue commercial et financier à cette crise inédite et non anticipable. Tous ces exemples démontrent la corrélation entre l’engagement et les pratiques sociales des entreprises et leurs performances financières.

Louis Larere

Notre stratégie ISR a été lancée en mars 2019 et a connu, avec cette crise, son baptême du feu. Elle s’est plutôt bien comportée depuis le début de l’année, puisque, à début septembre, elle est pratiquement à l’équilibre. Nous avons constaté plusieurs choses dans cette crise : un premier mouvement de panique lié aux incertitudes générées par la pandémie, avec l’effondrement du prix du pétrole comme corollaire, puis les discussions autour des plans de relance qui ont favorisé les entreprises bien notées d’un point de vue durabilité et ESG. Au milieu de tout cela, le scandale Wirecard a remis un coup de projecteur sur l’importance des critères ESG.

Dans les phases de baisse, quand tout le monde panique, il y a une volonté des investisseurs de se concentrer sur les entreprises dans lesquelles ils ont confiance. Ces valeurs refuge ont souvent un bon management, une gouvernance qui fonctionne bien et des employés qui travaillent dans de bonnes conditions. Elles font, en général, l’objet de peu de controverses. Dans la phase de reprise du marché, portées par les annonces de plans de relance, les entreprises liées à la transition énergétique ont été recherchées. Pour des sociétés comme Signify, Legrand et Saint-Gobain, qui devraient profiter de ces plans de relance, la remontée des cours de Bourse a été assez rapide.

Dans cette crise, nous avons donc vu les entreprises les mieux notées sur les critères ESG se montrer plus résilientes durant la baisse et, dans la phase de remontée, les plus exposées aux plans de relance ont retrouvé rapidement leurs niveaux de valorisation précrise.

Cette crise va-t-elle accélérer le développement des fonds intégrant les critères ESG et les fonds ISR ? Les investisseurs seront-ils plus demandeurs de ce type de produits ?

Françoise Cespedes

La résistance de ces fonds dans la crise s’explique également par des flux de souscriptions qui leur sont très favorables. Les chiffres publiés par Morningstar pour le deuxième trimestre montrent que le tiers de la collecte sur les fonds européens vient des stratégies ESG et ISR. Sur le deuxième trimestre, plus d’une centaine de fonds ont été lancés. L’intérêt est bien là, parce qu’ils ont démontré une certaine résilience, et avec en toile de fond une réglementation qui leur est favorable, notamment l’article 173 qui pousse les investisseurs institutionnels à investir dans ces stratégies.

La création de tous ces fonds entraîne des flux acheteurs vers un certain type de valeurs. Les processus de gestion diffèrent d’une société de gestion à une autre, mais beaucoup reposent sur l’exclusion et sur une sélection best-in-class suivant les critères ESG. Cela alimente les flux dans le même sens, ce qui contribue également à expliquer l’écart de performances entre les sociétés les mieux notées, et donc les plus détenues par les fonds qui appliquent des filtres ESG, et les autres.

Louis Larere

Il est intéressant de constater que les gérants traditionnels, qui ne font pas forcément de l’investissement responsable, cherchent à augmenter leurs expositions aux entreprises considérées comme responsables. Ils ont en effet constaté qu’elles avaient mieux résisté durant la crise.

Si ces valeurs focalisent l’attention des gérants, cela ne risque-t-il pas de poser un problème de valorisation et donc de gestion ? Une bonne notation ESG justifie-t-elle un PE élevé ?

Olivier Cassé

La dynamique était déjà en route avant cette crise, notamment pour des raisons de réglementation. Les bonnes performances du premier semestre génèrent encore plus de collecte sur ces produits ISR et viennent nourrir les achats sur certaines valeurs affichant un comportement responsable.

La question de la valorisation reste donc clé. Au-delà de notre capacité à démontrer que ces investissements ont un impact positif sur la société, il va falloir tenir la performance sur la durée, car cela reste la priorité de nos clients. Sur certains segments de marché, ces flux ont eu pour conséquence de tendre les niveaux de valorisation (sociétés qui ont le vent en poupe car elles profitent des plans de relance en faveur de l’environnement ou des changements de modes de consommation, par exemple). C’est peut-être la limite du développement de la gestion ISR avec la création d’une bulle sur ces valeurs «bien notées» ou «green». Son éclatement pourrait malheureusement entraîner une baisse d’intérêt des clients investisseurs pour ces thématiques.

La société de gestion se doit donc d’être rigoureuse dans sa sélection de valeurs et d’avoir la capacité d’identifier les entreprises qui vont créer de la valeur sur le moyen/long terme, tant en matière d’impact sur la société que de performances boursières.

Françoise Cespedes

Beaucoup de valeurs sont aujourd’hui à leur plus haut historique dans les secteurs comme la production d’énergies renouvelables ou dans la conception de solutions de transition énergétique. Certains noms sont très recherchés dans la sphère ESG/ISR. Pour le marché en général, il est compliqué d’évaluer l’impact des plans de relance sur les résultats futurs des acteurs concernés. Les cours anticipent l’impact positif de ces mesures sans que les estimations de résultats de ces entreprises n’aient été réellement ajustées du bénéfice de ces investissements massifs à venir. Il risque donc d’y avoir des corrections ponctuelles avant de repartir sur des prévisions et des valorisations plus saines.

Louis Larere

Globalement, je ne pense pas qu’il y ait une bulle de valorisation liée à l’ISR et, s’il y en a une, elle est assez concentrée sur certains titres. Des notes ESG élevées ne se traduisent pas forcément par des valorisations élevées. Il y a beaucoup de sociétés bien notées qui ne sont pas chères, notamment dans les secteurs cycliques. C’est le cas de Signify, évoquée précédemment, qui est bien positionnée sur les LED et se paie à peine neuf fois les prévisions de profits alors que le PE du marché se situe à 16. Même chose pour Stora Enso, un groupe qui possède des forêts et des activités d’emballage dans les pays nordiques. On trouve donc parmi les cycliques et les industrielles des entreprises intéressantes d’un point de vue durable, et avec des valorisations attractives.

Par ailleurs, les entreprises très chères sont souvent soit des «pure players», soit des sociétés ayant une grande partie de leurs activités déjà exposée à la transition énergétique, l’éducation, la santé, etc. Or, il existe de nombreuses sociétés en pleine transformation dont les valorisations sont plus faibles car il faut se projeter sur trois à cinq ans pour apprécier les changements.

Vous parlez de valeurs cycliques avec de bons scores ESG. Cependant, la plupart des fonds ESG et ISR ont un biais croissance. Peut-on construire un portefeuille ESG ou ISR sans biais ?

Louis Larere

C’est ce que nous essayons de faire ! Nous avons, en effet, constaté que beaucoup de fonds ISR ont souvent les mêmes biais, qualité et croissance. Nous faisons très attention à nos allocations factorielles : le fonds est exposé à 34 % à des valeurs de croissance et à 31 % à des valeurs cycliques, ce qui est assez équilibré. Nous arrivons donc à trouver des entreprises bien notées d’un point de vue ESG et exposées à des thématiques responsables et durables très intéressantes. C’est aussi comme cela que nous arrivons à trouver des valorisations plus abordables.

Françoise Cespedes

Les notations ESG ne dépendent pas des secteurs d’activité mais des pratiques des sociétés. Quels que soient les secteurs d’activité, on trouve des sociétés bien notées. Dans le cadre de nos process de gestion intégrant les critères ESG, nous sommes en mesure de construire des portefeuilles sans biais de style.

Au sein des fonds thématiques, beaucoup de segments d’activités en liaison avec la transition énergétique se composent de sociétés dans le secteur des matériaux ou des sociétés industrielles. Elles ne nous semblent pas très chères en général, car ce ne sont pas des «pure players». En revanche, le secteur des énergies renouvelables regorge de petites valeurs de croissance souvent bien valorisées. La combinaison de ces deux univers permet ainsi de limiter le biais de style.

Olivier Cassé

Il faut en effet différencier les fonds thématiques des fonds généralistes. Les fonds thématiques ont très souvent été lancés sur des tendances porteuses (à l’image du vieillissement de la population ou de la technologie) et sont investis dans des valeurs de croissance, ce qui n’est pas toujours le cas pour les fonds généralistes. Nous pouvons d’ailleurs déceler, dans le segment dit «value», des acteurs bien notés sur des critères ESG. Dans le secteur bancaire, le suédois Handelsbanken est un modèle du genre, une référence dans ses relations avec ses collaborateurs et ses clients. Sa performance financière peut presque apparaître comme une anomalie au regard de la performance du secteur dans son ensemble. C’est la confirmation, et notre conviction chez Sycomore AM, qu’une entreprise bien gérée, capable de prendre en compte toutes ses parties prenantes, est à même de générer de la performance sur le long terme, quel que soit son secteur d’activité.

Dans vos contacts avec les managements des entreprises, avez-vous constaté des changements depuis la récente crise, notamment chez ceux qui n’avaient pas encore saisi toute l’importance de l’enjeu ?

Olivier Cassé

A l’évidence, oui ! Sycomore AM est, depuis vingt ans, proche des entreprises et discute régulièrement de ces sujets avec le top management. Nous avons presque un rôle de consultant que nous confère notre statut d’acteur de référence de l’ISR. Les top managements ne peuvent que constater le mouvement qui s’opère dans l’industrie de la gestion d’actifs. Ils sont sensibles à nos points de vigilance, veulent savoir comment y répondre et ce qu’il faut mettre en place au sein de l’entreprise pour avoir une image responsable et délivrer de la performance sur le long terme. Prenons l’exemple d’Apple aux Etats-Unis, très critiqué jusqu’à présent, qui vient de sortir une nouvelle politique des droits humains sous la pression de quelques gros actionnaires. Nous pouvons faire bouger les lignes. L’industrie de la gestion d’actifs prend désormais son rôle à cœur et a engagé un dialogue constructif avec les entreprises. In fine, l’objectif est bien d’améliorer les pratiques ESG.

Françoise Cespedes

L’engagement actionnarial fait partie intégrante de notre stratégie ESG : nous dialoguons avec les entreprises et votons activement afin de promouvoir une bonne gouvernance et une pratique commerciale durable, pour des investissements de qualité. Cet engagement est payant et, désormais, les entreprises communiquent beaucoup plus sur leurs pratiques et les efforts consentis en matière d’environnement et de social lors des présentations aux investisseurs. Il y va de la survie de certains modèles économiques. Nous avons lancé un fonds sur la transition énergétique, Aviva Investors Climate Transition European Equity, qui n’investit pas seulement dans des sociétés qui apportent des solutions pour la réduction de CO2, mais aussi dans celles qui doivent faire face aux risques climatiques en raison de la nature de leur activité. Ces entreprises mettent en place des bonnes pratiques pour assurer leur pérennité. Nous estimons que cela devrait leur permettre de se différencier dans leur secteur et que cela devrait générer de la performance pour l’actionnaire sur le long terme.

Louis Larere

Depuis plus d’un an, en effet, certaines entreprises mettent en avant ces aspects ESG lors des présentations trimestrielles : des logos, des notations de différentes agences, etc. C’est un peu du «greenwashing», mais avec quand même un impact positif puisque cela force les sociétés à se poser les bonnes questions et à mettre en œuvre des politiques pour améliorer certains sujets liés à l’environnement ou au bien-être des salariés. Avec la pression grandissante des actionnaires, toutes les entreprises vont être obligées de faire des efforts sur ces sujets.

Olivier Cassé

C’est l’objectif de l’engagement : établir un dialogue constructif avec l’entreprise, l’encourager à plus de transparence et l’aider à formaliser les enjeux de développement durable avec, à la clé, une amélioration des pratiques ESG. Nous avons récemment eu des discussions avec un opérateur de maisons de retraite afin de l’inciter à publier des indicateurs de performance sur la qualité de vie des résidents. Quand on demande davantage de suivi et plus de reportings à une entreprise, elle est incitée à formaliser en interne ces enjeux de développement durable et donc à améliorer son comportement.

Comment l’investisseur, notamment le client privé, peut-il s’y retrouver dans l’offre actuelle ? L’intégration des critères ESG dans un processus de gestion est-elle suffisante pour qualifier un fonds de «responsable» ?

Françoise Cespedes

L’intégration des critères ESG est le premier stade, qui donne aux gérants des informations leur permettant de se forger une première conviction sur la pérennité d’une entreprise au-delà du prisme financier. Avoir accès aux notes ESG ne signifie pas forcément faire une sélection de titres sur cette base. Il faut engager un processus d’investissement ISR. Le label ISR nous paraît donc un outil important, puisqu’il permet d’harmoniser les pratiques. Le processus de labellisation des fonds est de plus en plus exigeant, notamment en matière d’exclusion. Le label est une protection pour l’investisseur, puisqu’il offre des garanties sur l’existence d’un réel processus de gestion ISR.

Louis Larere

Notre fonds est en cours de labellisation. Le label est un prérequis. Il est difficile d’être crédible sans avoir au moins un label ! Il n’existe pas de définition universelle de l’investissement responsable, et cela pose problème. Une entreprise peut-elle être considérée comme responsable même si son activité ne contribue pas à l’amélioration de son environnement ? Nous avons choisi de nous concentrer sur les objectifs de développement durable (ODD) et de sélectionner les entreprises qui ont un impact positif sur au moins un de ces objectifs, ainsi que sur leur environnement interne.

Olivier Cassé

L’analyse ESG est la base de l’investissement socialement responsable. A cela s’ajoutent les critères de sélectivité ESG, l’exclusion, l’engagement, le vote aux assemblées générales… Le label ISR français exige et valide ces éléments de base. Chez Sycomore AM, pour aller plus loin, nous essayons de démontrer l’impact de nos investissements sur la société. Pour cela, nous avons développé en interne différents outils qui calculent la contribution de l’entreprise aux enjeux environnementaux et sociétaux. L’indicateur «Net Environnemental Contribution» permet d’évaluer les impacts environnementaux de l’entreprise selon une approche d’analyse du cycle de vie, en amont sur la chaîne d’approvisionnement et en aval avec l’utilisation des produits ou des services. Un autre indicateur mesure la contribution de l’entreprise aux grands enjeux sociétaux que nous avons classés selon quatre piliers. Ces indicateurs sont des aides précieuses, à la fois dans la sélection de titres et dans la réalisation de nos reportings.

Françoise Cespedes

Avec le temps, nous avons affiné la manière de communiquer sur ces sujets et d’en rendre compte. La mesure d’impact est au cœur de toutes les gestions ISR aujourd’hui, mais il va falloir harmoniser tout cela également. Chaque gérant va sélectionner quelques métriques en fonction de l’orientation de son fonds. Il sera difficile de comparer les fonds tant qu’il n’y aura pas plus de standardisation.

Une harmonisation est-elle envisageable par thématique pour que les investisseurs puissent en effet comparer les fonds en termes d’impact ?

Françoise Cespedes

Il faudra harmoniser le type de données sur lesquelles l’industrie va communiquer. Le choix d’une thématique dépend de la sensibilité de l’investisseur à un sujet en particulier. Il serait bien en effet qu’il existe des métriques plus standardisées pour faciliter les comparaisons au sein de la thématique choisie.

Olivier Cassé

Dans le cadre de la «NEC Initiative», notre indicateur environnemental est ouvert à d’autres sociétés de gestion, notamment. Nous mettons à disposition la méthodologie afin qu’elles puissent contribuer à ce projet, l’objectif étant justement d’obtenir des indicateurs précis, reconnus et communs à notre industrie.

Louis Larere

Si chaque société de gestion développe ses propres indicateurs, on y comprendra plus grand-chose. Nous arrivons à une étape où il nous faut une harmonisation au niveau européen, comme ce sera bientôt le cas avec la «green-taxonomy» pour les entreprises.

Par ailleurs, l’investissement responsable a tendance à trop se focaliser sur l’environnement alors que cela recouvre aussi l’éducation, la santé, la finance responsable ou l’alimentation. Ce sont des sujets plus difficiles à mesurer que les émissions de CO2. Il me semble plus simple de raisonner par thème, de découper l’activité des sociétés en fonction des objectifs de développement durable et de pouvoir expliquer aux investisseurs quel pourcentage du fonds est exposé à tel ou tel ODD.

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