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Grand débat

Smart Beta - Les stratégies font le grand écart en 2020

Publié le 11 décembre 2020 à 19h28    Mis à jour le 17 décembre 2020 à 18h32

Propos recueillis par Sandra Sebag

Depuis 2018, et avec une accentuation en 2020 du fait de la crise sanitaire, le comportement des stratégies smart beta et donc les performances de ces gestions ont été très hétérogènes. Les fonds et mandats liées aux facteurs «croissance», «momentum» et «qualité» ont enregistré des performances exceptionnellement positives, quand d’autres associés aux facteurs «value» et «taille» se sont effondrés. Les participants au Grand Débat d’Option Finance ont détaillé ces évolutions et leurs conséquences. Ils ont notamment mis en exergue les difficultés de ces gestions dans un contexte marqué par une concentration très forte des indices en particulier aux Etats-Unis sur quelques méga-capitalisations. Le Grand Débat a aussi été l’occasion de faire le point sur la façon dont les facteurs doivent être définis ou redéfinis ainsi que sur la place de l’investissement socialement responsable ou encore sur les conséquences du retour du facteur «value». Enfin si les participants au Grand Débat se sont concentrés sur les gestions actions, un focus a été réalisé sur les stratégies obligataires.

L’univers du smart beta est relativement hétérogène, comment le définiriez-vous ?

Bruno Taillardat, responsable monde smart beta et factor investing chez Amundi : Le smart beta est effectivement un domaine très hétérogène, les stratégies utilisées couvrant des domaines et des méthodes très différentes. Pour autant, nous pouvons identifier un tronc commun : ces stratégies reposent toutes sur un process d’investissement structuré, discipliné et quantitatif, et s’appuient ainsi sur des modèles. Elles peuvent s’inscrire dans des approches indicielles avec différents sous-jacents (actions, obligations) ; elles consistent alors à repondérer les titres dans un indice en s’appuyant sur des facteurs et non sur la capitalisation boursière. Les stratégies smart beta peuvent aussi s’inscrire dans une construction de portefeuille active. Par ailleurs, cette hétérogénéité suppose des objectifs différents. Certaines stratégies cherchent à diminuer le risque, c’est le cas par exemple des approches en minimum variance, mais d’autres au contraire visent à s’exposer à différents styles et donc à différentes sources de performance. Il est important à ce titre de connaître la philosophie d’investissement de chaque gérant. Chez Amundi, les stratégies smart beta s’appuient sur une forte gestion du risque, nous cherchons soit à équilibrer les risques dans un portefeuille soit à les réduire, selon la solution proposée aux investisseurs. Nous considérons en effet que la gestion des risques permet de maximiser la performance sur le long terme pour nos investisseurs.

Guillaume Dolisi,...

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