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Anne-Laure Frischlander-Jacobson directrice générale de BNY Investment Management pour la France, la Belgique et le Luxembourg

«Comme pour les actions, l’implémentation des facteurs dans l’obligataire varie considérablement d’un acteur à l’autre.»

Publié le 11 décembre 2020 à 19h35

Propos recueillis par Sandra Sebag

Le smart beta est principalement utilisé dans les stratégies actions, mais il existe des initiatives dans l’univers obligataire. Chez BNY Mellon Investment Management, vous avez développé une nouvelle approche, dite «efficient beta» : s’inscrit-elle dans cet univers ?

Nous gérons, au travers de notre société d’investissement Mellon, des stratégies systématiques obligataires que nous appelons «efficient beta». Selon nous, l’efficient beta est essentiellement une stratégie active quantitative. Elle se distingue de ce que l’on appelle communément le smart beta, qui désigne essentiellement l’investissement factoriel long-only (directionnel) et qui est principalement utilisé sur les marchés actions et devises (FX) dont les coûts de transaction sont faibles et la liquidité élevée. L’approche smart beta ne s’adapte pas aussi bien aux marchés obligataires, où les coûts de transaction peuvent être supérieurs et où les actifs ciblés ne pas pouvoir toujours faire l’objet de transactions. A contrario, l’efficient beta tire profit des avantages de l’évolution des marchés obligataires : liquidité et transparence accrues sur certains segments, nouveaux instruments et boîte à outils élargie pour les gestionnaires de portefeuille… Nous cherchons à capitaliser sur ces avancées afin de récolter des primes de risque sur les segments les moins liquides du marché obligataire mondial. Nous identifions où se situent les primes de risque et comme...

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